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La justice saisie après le dérapage d'un député français sur les Tsiganes

Le gouvernement français va saisir la justice pour "apologie de crime contre l'humanité" après les propos d'un député centriste sur les Tsiganes, après qu'un député a déclaré qu'"Hitler n'en a peut-être pas tué assez".

23 juil. 2013, 12:25
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Les propos de Gilles Bourdouleix sont "inadmissibles", a jugé mardi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, estimant que celui-ci devait être "sanctionné très lourdement par la justice". A sa demande, la justice va être saisie pour "apologie de crime contre l'Humanité".

Les propos du député-maire (UDI) de Cholet, où des nomades s'étaient installés illégalement dimanche sur un terrain privé, ont provoqué de vives réactions après la publication par le journal "Le Courrier de l'Ouest" de ses propos sur les gens du voyage.

Sur le site internet du journal, on y entend le député-maire lancer dans un brouhaha "la loi, elle s'applique". Puis, un peu moins fort, alors que, selon le journal, les gens du voyage à qui il s'adressait avaient tourné les talons, il ajoute: "Comme quoi Hitler n'en a peut-être pas tué assez."

Le journal a précisé qu'à ce moment-là, M. Bourdouleix était "excédé par des saluts nazis" et par "les accusations de racisme". Lundi après-midi, les tziganes ont quitté d'eux-mêmes les lieux.

Interrogé par l'AFP après la diffusion de l'enregistrement, le député-maire de Cholet a nié avoir tenu les propos rapportés par le journal. Il a dénoncé des "propos manipulés".

Exclusion du parti

Les déclarations de M. Bourdouleix ont entraîné nombre de réactions indignées, notamment celle du président de l'Assemblée nationale, le socialiste Claude Bartolone, qui a condamné ces "mots abjects".

Le secrétaire général de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a estimé que l'exclusion de l'élu du parti était acquise et devrait être entérinée mercredi. Plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l'homme, envisagent également des poursuites contre l'élu.

La loi française qui oblige les communes de plus de 5000 habitants à aménager des terrains pour les quelque 400'000 "gens du voyage" (forains, saisonniers, etc), qui sont à 95% des Français, est actuellement mal appliquée en France.

La question des Tsiganes reste très sensible avant les élections municipales de mars 2014 à l'issue desquelles l'extrême droite pourrait effectuer une percée, notamment grâce à ce thème.

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