MARYLINE DUMAS
"EU NAVFOR MED", la mission décidée par l'Union européenne le 18 mai pour mettre fin à l'activité des trafiquants humains en mer Méditerranée, a réussi l'impossible: mettre les deux gouvernements libyens d'accord. Les deux autorités rivales dénoncent un plan inapproprié. Cette opération prévoit d' "identifier, capturer et disposer des bateaux utilisés par les passeurs et les trafiquants" .
Selon Hatem el-Ouraybi, un porte-parole du gouvernement reconnu par la communauté internationale, cette "option militaire n'est pas humaine" . Le "gouvernement de salut national", soutenu par la coalition de brigades Fajr Libya, qui contrôle les côtes occidentales d'où partent la majorité des migrants, parle, lui, d'une solution "inadéquate" et choisit de contre-attaquer.
Agir en amont
Dans l'Ouest libyen, les opérations pour stopper les migrants avant qu'ils ne montent dans les bateaux, ont été multipliées. Samedi, 600 migrants ont ainsi été arrêtés à Tajoura, à l'est de Tripoli, dans une ferme...