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La médiation burkinabè rencontre les islamistes d'Ansar Dine

La médiation a commencé entre les islamistes du nord du Mali et une délégation de burkinabés représentant la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

05 nov. 2012, 07:10
Des maliens manifestent contre l'intervention de la Cédéao dans leur pays.

Ansar Dine, l'un des groupes islamistes contrôlant le nord du Mali, a commencé dimanche à Ouagadougou ses discussions avec la médiation burkinabè. Celle-ci le pousse à rompre avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), alors qu'une intervention armée africaine est en préparation.

L'heure du choix approche pour le groupe du charismatique Iyad Ag Ghaly. Surtout composé de Touareg maliens comme lui, il est devenu l'une des forces dominant le Nord malien, avec ses alliés jihadistes Aqmi et Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest).
 
Une délégation du groupe arrivée vendredi à Ouagadougou et conduite par Algabass Ag Intalla, un élu du nord du Mali, s'est entretenue en fin de journée durant environ 45 minutes avec Djibrill Bassolé, le chef de la diplomatie du président burkinabè Blaise Compaoré.
 
"Ca s'est bien passé", a déclaré M. Intalla à la sortie. Il pourrait être reçu lundi par M. Compaoré, médiateur dans la crise malienne au nom de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
 
L'Algérie, pays incontournable pour une solution à cette crise qui fait craindre à toute la région l'enracinement d'un foyer de "terroristes" dans le nord du Mali, exerce les mêmes pressions sur Ansar Dine.
 
Comme le Burkina Faso, l'Algérie a toujours marqué sa forte préférence pour une solution négociée passant notamment par une inclusion d'Ansar Dine. Mais elle n'écarte pas en dernier ressort une intervention militaire.
 
L'option militaire se précise d'ailleurs. Des experts internationaux travaillent depuis le 30 octobre à Bamako sur un "concept d'opération". Cette réunion, prolongée de dimanche à lundi, sera suivie à partir de mardi d'un rendez-vous des chefs d'état-major de la Cédéao.
 
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 12 octobre une résolution préparant le déploiement d'une force de quelque 3000 hommes au Mali. Elle serait soutenue sur le plan logistique par la France et les Etats-Unis.
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