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La mobilisation ne faiblit pas en Ukraine

La mobilisation de milliers de manifestants continue en Ukraine malgré l'échec d'une motion de défiance contre le gouvernement.

04 déc. 2013, 09:00
"L'Ukraine n'a pas besoin de vous. L'Ukraine a besoin de stabilité", a déclaré un député partisan du pouvoir à l'opposition.

Une centaine de manifestants pro-européens en Ukraine ont tenté de bloquer à nouveau mercredi le siège du gouvernement, où doit se réunir dans la matinée le conseil des ministres, mais tous les accès étaient bloqués par la police, selon une journaliste de l'AFP. Une centaine de policiers ont été déployés sur place pour assurer la sécurité.

Les manifestants, qui protestent contre la suspension du processus d'intégration européenne de l'Ukraine, ont dû rester derrière les cordons de police. Ils scandaient "Honte!" et "Démission!". Ils exigent le départ du Premier ministre, Mykola Azarov, et du président Viktor Ianoukovitch.

Il s'agit de la première réunion du gouvernement ukrainien depuis la démonstration de force de l'opposition qui avait mobilisé plus de 100'000 manifestants dimanche sur la place de l'Indépendance à Kiev et des dizaines de milliers dans d'autres villes du pays.

Des affrontements avec les forces de l'ordre en marge de cette manifestation ont fait plus de cent blessés, dont nombre de journalistes.

La veille, les forces anti-émeute ukrainiennes avaient évacué avec violence la place de l'Indépendance, occupée depuis plusieurs jours par l'opposition, faisant une trentaine de blessés.

Les autorités ukrainiennes ont admis des excès policiers et le chef de la police de la capitale a dû démissionner après cette répression, qui a renforcé la mobilisation des opposants.

Motion de défiance contre Azarov

Les autorités ukrainiennes ont brusquement suspendu fin novembre la signature d'un accord d'association avec l'Union européenne, en préparation depuis des mois, pour se tourner vers la Russie.

Cette volte-face a provoqué les manifestations de l'opposition et une mobilisation sans précédent depuis la Révolution orange pro-occidentale de 2004.

Sous la pression de la rue et des leaders de l'opposition, dont le boxeur Vitali Klitschko, l'ex-président du Parlement Arseni Iatseniouk, et le nationaliste Oleg Tiagnibok, le Parlement a mis à l'ordre du jour mardi une motion de défiance contre M. Azarov et son gouvernement, qui a échoué.

Mercredi, une délégation ukrainienne devrait se rendre à Bruxelles pour poursuivre des négociations pouvant permettre de signer un accord d'association avec l'UE à des conditions plus avantageuses pour l'Ukraine, selon le Premier ministre ukrainien.

Une autre délégation ukrainienne est attendue mercredi à Moscou, pour discuter partenariat stratégique avec la Russie, selon la même source.

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