Il a fallu «nager à contre-courant»: c’est ainsi que Kurt Bauer, chef du trafic longue distance des chemins de fer autrichiens, ÖBB, décrit la décision de sa compagnie d’étendre le réseau des trains de nuit. Une décision qui, avec le débat sur le changement climatique, fut en définitive pionnière. Selon lui, «une deuxième révolution du train de nuit» se prépare. Mais les conditions-cadres, trop favorables à l’aviation, doivent aussi changer. Il s’en explique en marge d’un colloque tenu, vendredi, à Zurich.
Fin 2015, ÖBB décide de racheter des wagons-lits et wagons-couchettes de Deutsche Bahn, qui, comme d’autres, abandonne ses lignes de nuit. Pourquoi cette décision?
Nous gérions les lignes entre l’Allemagne et l’Autriche avec nos collègues allemands. Leur décision nous a donc placés devant un choix fondamental: «grow or go», l’expansion ou l’arrêt des lignes de nuit. Après de nombreuses analyses, nous avons décidé d’acheter les wagons, 42 wagons-lits...