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«La police des polices» soupçonnée de manipulation

L'Inspection générale des services (IGS) aurait falsifié une procédure en 2007, afin de nuire à des fonctionnaires de la préfecture de police de Paris jugés trop proches du PS, écrit «Le Monde». Cette affaire pourrait être embarrassante pour Nicolas Sarkozy.

11 janv. 2012, 17:09

Dans son édition datée du 12 janvier, le quotidien rapporte que des policiers de l'IGS sont soupçonnés d'avoir truqué des procès-verbaux, déformé des déclarations de personnes en garde à vue et modifié des compte rendus d'écoutes téléphoniques pour provoquer la mise en cause de cinq fonctionnaires.

Quatre d'entre eux ont été mis en examen à tort en 2007. Accusés d'avoir indûment délivré des titres de séjour et suspendus de leurs fonctions, ils ont depuis été blanchis par la cour d'appel de Paris.

«Allégations infondées»

La préfecture de police annonce qu'elle «se réserve la possibilité de donner les suites judiciaires appropriées» à l'article reposant selon elle sur des «allégations infondées». «Le  fonctionnement et l'impartialité des services de la préfecture de police ainsi que le Préfet de police sont mis en cause», écrit-elle dans un communiqué.

Au nombre des fonctionnaires visés, selon le journal, figuraient Yannick Blanc, patron de la police générale à Paris, jugé proche de la candidate socialiste à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, et Christian Massard, officier de sécurité de l'ancien ministre socialiste de l'Intérieur Daniel Vaillant.

Embarrassant pour Sarkozy

Six informations judiciaires sont en cours sur le rôle de la «police des polices» dans cette affaire. Selon «Le Monde», le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, un proche de Nicolas Sarkozy, a été entendu en qualité de témoin assisté le 15 décembre dans cette affaire, ainsi que l'ancien patron des renseignements généraux Pascal Mailhos.

«Ils ont tous deux été les signataires des arrêtés de suspension visant les fonctionnaires injustement accusés. Il leur est notamment reproché de s'être appuyés sur des éléments judiciaires dont ils n'auraient pas dû avoir connaissance», affirme le quotidien. Le patron de l'IGS, Claude Bard, a aussi été entendu.

«Outre l'institution policière, l'affaire pourrait aussi se révéler embarrassante pour Nicolas Sarkozy, à l'époque ministre de l'Intérieur puis président de la République», écrit Le Monde.

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