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La popularité du roi d'Espagne est en chute libre

La popularité du roi d'Espagne Juan Carlos a chuté ces derniers mois, en particulier chez les jeunes, sous l'effet notamment du scandale de corruption qui ébranle la monarchie. Le prince héritier Felipe semble encore épargné, selon un sondage publié dimanche.

07 avr. 2013, 18:20
La popularité du roi d'Espagne a chuté notamment sous l'effet du scandale de corruption qui ébranle la monarchie.

Selon cette enquête publiée par le journal El Pais, réalisée avant la mise en cause mercredi, par un juge d'instruction, de l'infante Cristina, la seconde fille du roi, 53 pour cent des personnes interrogées "désapprouvent" la façon dont le souverain exerce ses fonctions, contre 42 pour cent qui "l'approuvent".

Ce solde négatif de onze points est à comparer avec le solde positif de 21 points qui ressortait du dernier sondage semblable effectué en décembre 2012.

Le prince Felipe, qui à 45 ans occupe une place grandissante lors des cérémonies officielles, représentant très souvent son père handicapé par des ennuis de santé, recueille, lui, 61 pour cent d'avis favorables contre 33 pour cent d'opinions défavorables.

Avec une différence de 28 points, sa popularité baisserait donc par rapport à un avantage de 37 points en décembre, mais dans une mesure bien moindre que celle du roi, toujours selon ce sondage réalisé par l'institut Metroscopia.

Chasse au Botswana

La chute de la popularité du roi est particulièrement spectaculaire chez les plus jeunes: dans la tranche d'âge des 18-34 ans, le pourcentage d'avis favorables est inférieur de 41 points à celui des avis défavorables.

De précédents sondages montraient déjà une popularité très en recul chez les Espagnols nés après la restauration de la monarchie, à la mort du dictateur Francisco Franco le 20 novembre 1975.

L'image de Juan Carlos avait commencé à souffrir au printemps 2012, après l'épisode malheureux d'une coûteuse partie de chasse au Botswana, qui l'avait contraint à présenter des excuses publiques et avait choqué le pays miné par la crise économique et un chômage de 26%.

Abdication évoquée

L'enquête judiciaire pour corruption qui vise Iñaki Urdangarin, l'époux de l'infante Cristina, soupçonné d'avoir détourné plusieurs millions d'euros d'argent public, et son dernier épisode, la convocation de Cristina par un juge, ont plongé la monarchie espagnole dans une crise sans précédent et fait grandir l'hypothèse d'une abdication du roi au profit de son fils.

Cette enquête de Metroscopia, qui porte sur l'opinion que se font les Espagnols de l'ensemble de leurs institutions, a été réalisée au cours du mois de mars auprès de 2400 personnes.

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