Selon le site de Human Rights Watch, il ne fait aucun doute que des villages du nord-ouest de la Syrie ont été attaquées au chlore. Le Conseil de sécurité de l'ONU a reçu jeudi des témoignages directs de médecins syriens sur ces attaques. Ses membres ont assisté les larmes aux yeux à la diffusion d'une vidéo montrant des médecins incapables de réanimer trois enfants.
Sincere thx to Dr. Tennari, Dr. Sahloul, Mr. Zakarya for sharing searing stories today. The world is watching #Syria. pic.twitter.com/rd9NcP0oN8
— Samantha Power (@AmbassadorPower) April 16, 2015
Trois enfants, âgés de un, deux et trois ans, ainsi que leurs parents et leur grand-mère ont été tués le 16 mars lors d'une attaque sur le village de Sarmin dans la province d'Idlib (nord-est). Le Dr. Mohamed Tennari, directeur de l'hôpital de campagne où les victimes ont été évacuées, a informé les membres du Conseil lors d'une réunion à huis clos à l'initiative des Etats-Unis.
Un réunion inhabituelle et émouvante
Samantha Power, représentante américaine à l'ONU, a reconnu que la réunion avait été "extrêmement inhabituelle et très émouvante". "Tout le monde avait les larmes aux yeux", a-t-elle commenté. Human Rights Watch a accusé mardi le régime syrien d'avoir largué à six reprises en mars dernier des barils remplis de chlore dans le nord-ouest du pays sous contrôle rebelle entre le 16 et le 31 mars dans la province d'Idlib.
Le Conseil de sécurité n'est pas parvenu l'an passé à saisir la Cour pénale internationale de La Haye du conflit syrien pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. La Russie, alliée indéfectible du régime de Bachar al Assad, soutenue par la Chine, avait opposé son veto à la saisine de la CPI.