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La presse italienne exprime son inquiétude quant à l'impasse politique

«Boom de Grillo», «Parlement bloqué», «Italie ingouvernable»: les journaux italiens s'inquiétaient de façon unanime mardi de l'impasse politique provoquée par l'absence d'une majorité au Sénat, au lendemain des élections législatives.

26 févr. 2013, 10:30
Mario Monti, hier à Rome devant les médias.

 

Le premier journal de la Péninsule, «Corriere della Sera», a  parlé d'un «vote choc» et d'un parlement «sans majorité». Le centre  gauche l'a emporté de justesse à la Chambre des députés devant la  droite de Berlusconi, mais il est très loin (avec 113 sièges) de la  majorité absolue (158 sièges) au Sénat. 
 
Dans un éditorial, ce journal de centre droit souligne que le  succès du Mouvement Cinq Etoiles de Beppe Grillo, qui s'est adjugé  un quart des suffrages et est à l'origine de tous ces  chamboulements, correspond à «la victoire d'une Italie eurosceptique  face à la politique de rigueur économique». 
 
«Le flop de Monti» 
«La Repubblica» parle aussi d'»Italie ingouvernable» en évoquant  «la forte remontée de Berlusconi» donné pour «cuit» après son départ  du gouvernement en novembre 2011, et «le flop de Monti», qui s'était  lancé en politique fin décembre à la tête d'un ambitieux mouvement  de «nouveau centre». «Dans les ruines subsistent un parlement  difficilement gouvernable et un électorat hautement inflammable»,  estime le journal dans son éditorial. 
 
L'éditorialiste souligne «l'arrière-goût amer d'une victoire  quasi symbolique de la gauche qui l'emporte grâce à une poignée de  voix et n'est pas autosuffisante au Sénat, même avec l'inutile  béquille de Monti». 
 
Pour «La Repubblica», «ce sont les populismes qui ont prévalu:  les forces qui ont misé sur la rage sociale qui s'est défoulée sur  l'Europe et les impôts, la demande de rupture institutionnelle qui  s'en est pris à la vieille 'classe politique' ou la nouvelle élite  technocratique». 
 
«Courage, sacrifice et sagesse» 
«La Stampa» qui évoque «un parlement bloqué», titre son éditorial  sur «le devoir de choix courageux». «L'Italie réelle a exprimé tout  son malaise. Avec ce vote, on entend les voix et histoires de ceux  qui ne trouvent pas de travail, ne bouclent pas les fins de mois  avec leur retraite, pensent ne pas avoir d'avenir et s'enfuient à  l'étranger, et de ceux qui ont vu les nouveaux impôts comme une  insupportable vexation», estime le directeur Mauro Calabresi. 
 
Pour lui, «il y a eu de la part du gouvernement et des partis une  sous-évaluation de l'impact social des politiques d'austérité».  Maintenant «pour recoller les morceaux, il faudrait du courage, un  esprit de sacrifice et de sagesse», a-t-il prôné. 
 
Pour Mauro Calabresi, «il est possible et il faudra trouver des  convergences entre les partis traditionnels et les nouveaux  parlementaires Cinq Etoiles (mouvement de Grillo, ndlr). Ils doivent  être traités comme une ressource, pas comme des ennemis».
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