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La réaction syrienne et de ses alliés devrait être limitée en cas de frappe occidentale

Des experts estiment que la réaction de la Syrie et de ses alliés en cas de frappe occidentale limitée devrait être restreinte.

27 août 2013, 12:35
"Tout dépend de la nature, de l'ampleur et de l'objectif d'une frappe occidentale et pour le moment, je sens plutôt une frappe d'admonestation, sans plus", explique Joseph Bahout, professeur à Sciences-Po Paris. "Dans ce cas, ni le Hezbollah, ni l'Iran n'iront trop loin", ajoute-t-il.

La réaction de la Syrie et de ses alliés devrait être restreinte en cas de frappe occidentale limitée. Mais une attaque d'envergure visant à abattre le régime de Bachar al-Assad enflammerait la région, estiment des experts.

"Tout dépend de la nature, de l'ampleur et de l'objectif d'une frappe occidentale et pour le moment, je sens plutôt une frappe d'admonestation, sans plus", explique Joseph Bahout, professeur à Sciences-Po Paris. "Dans ce cas, ni le Hezbollah, ni l'Iran n'iront trop loin", ajoute-t-il.

Téhéran et le mouvement chiite libanais, qui combat aux côtés de l'armée syrienne contre les rebelles, sont avec la Russie les principaux alliés de Damas. "On peut imaginer des coups 'latéraux et indirects' comme des agressions contre la Finul (mission de l'ONU au Liban) ou des roquettes anonymes tirées sur Israël, mais au fond rien de bien nouveau", selon M. Bahout.

Conséquences catastrophiques selon Moscou

Si les Occidentaux décidaient d'attaques visant à faire tomber le régime, cela changerait tout. "Dans ce cas, on ne peut pas exclure une réaction extrême, notamment de l'Iran, et il reste aussi une inconnue: quelle sera la réaction russe ?", souligne l'expert du Moyen-Orient et de la Syrie.

Moscou a fait savoir qu'une telle intervention aurait "des conséquences catastrophiques", même si son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a assuré que le pays n'avait "l'intention d'entrer en guerre avec personne".

Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a de son côté prévenu que "l'utilisation de moyens militaires aurait de lourdes conséquences non seulement pour la Syrie mais aussi pour toute la région".

Embrasement

Selon Bassam Abou Abdallah, directeur du Centre de Damas pour les études stratégiques, toute frappe, même limitée, peut dégénérer. "Les Américains pourraient frapper pour préserver leur image face à leurs alliés qui critiquent leur attentisme, pour arriver en position de force face aux Russes dans des négociations de paix et pour donner un coup de pouce sur le terrain aux rebelles", dit-il.

Mais, selon lui, "si la frappe a lieu, cela ne s'arrêtera pas car l'autre partie va riposter (...) et toute la région va s'embraser. Ce sera une guerre régionale, même si actuellement, aucun des protagonistes ne veut dévoiler ses cartes".

Le président syrien Bachar al-Assad a mis en garde Washington. "Les Etats-Unis essuieront un échec comme lors de toutes les guerres précédentes qu'ils ont lancées, à commencer par le Vietnam", a-t-il déclaré dans une interview publié lundi par le quotidien russe "Izvestia".

Vrais amis

Pour les alliés de Damas, la ligne rouge demeure une action militaire pour faire tomber le régime. Fin avril, le chef du Hezbollah chiite libanais, Hassan Nasrallah, avait déclaré: "La Syrie compte dans la région de vrais amis qui ne permettront pas que ce pays tombe dans les mains des Etats-Unis, d'Israël ou des groupes takfiri (extrémistes sunnites)".

Un groupe palestinien pro-régime, le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général, menace de représailles ceux qui participeraient à une attaque. "Les intérêts dans la région de tous ceux qui participeront à l'agression contre la Syrie seront des objectifs légitimes", a averti Anouar Raja, son porte-parole à Damas.

 
 

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