Le 9 novembre, cela fera 30 ans que le Mur de Berlin est tombé. L’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) perdait ainsi sa mainmise sur l’Europe centrale et l’Allemagne était réunifiée une année plus tard. Si la volonté d’émancipation des Etats satellites – comme la Pologne, la Hongrie ou la Tchécoslovaquie – a ébranlé Moscou, l’immense fédération, fondée en 1922 par Lénine, faisait face, au même moment, à des mouvements nationaux internes. Selon André Liebich, professeur honoraire d’histoire et politique internationales au Graduate Institute à Genève, Mikhaïl Gorbatchev qui dirigeait alors l’URSS a sous-estimé la volonté d’émancipation des différentes nationalités de l’Empire soviétique. Résultat: cette fédération a implosé en 1991 et ses 15 républiques sont devenues indépendantes. Entretien.
Ce qui frappe, dans l’URSS des années 1980, c’est la convergence entre revendications nationales et écologistes. Comment l’expliquez-vous?
L’accident de Tchernobyl, en 1986, a constitué un tournant décisif. Cet événement a...