Au terme de longs efforts, la Serbie arrive à la porte de l'Union européenne (UE) après l'un de ces micropsychodrames dont Bruxelles a le secret. Les Vingt-Sept devaient finalement accorder jeudi soir à Belgrade le statut de candidat officiel à l'Union. Une décision requérant l'unanimité, qui a, un temps, été menacée par la Roumanie.
Cette dernière a en effet traîné ostensiblement des pieds dans le but d'obtenir des contreparties dans un domaine tout autre, en l'occurrence son intégration, et celle de la Bulgarie, à l'espace Schengen. Pour tenter de parvenir à ses fins, Bucarest a invoqué un pur prétexte: la garantie des droits linguistiques et religieux des 30 000 Valaques, minorité roumaine de Serbie. En parallèle, les Roumains ont ardemment fait valoir qu'eux-mêmes et la Bulgarie respectaient les critères pour entrer sans passeport dans l'espace Schengen.
Mauvaise humeur roumaine
Mardi, un premier accord avait été trouvé par les chefs de...