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La Suisse déconseille de se rendre au Mali

Les autorités suisses déconseillent aux voyageurs de se rendre au Mali, selon le site internet du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Jeudi et vendredi, cinq ressortissants étrangers ont été enlevés dans le pays et un sixième, qui tentait de résister, tué.

26 nov. 2011, 18:42
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"Le risque d'enlèvement est très élevé sur l'ensemble du territoire", indique le DFAE, qui précise que le risque d'attentats, de la part d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) notamment, "ne peut pas non plus être exclu".

De son côté, la France a appelé samedi ses ressortissants à quitter le nord du Mali, déconseillant elle aussi le pays aux voyageurs. Dans la nuit de mercredi à jeudi, deux Français présentés comme des géologues travaillant pour une entreprise malienne avaient été enlevés à leur hôtel d'Hombori, à environ 200 km de Tombouctou (nord).

Vendredi en début d'après-midi, ce sont trois touristes, un Suédois, un Néerlandais et un Britannique ayant également la nationalité sud-africaine, qui ont été kidnappés à Tombouctou par des hommes armés. Un quatrième touriste, un Allemand, a été lui abattu d'une balle dans la tête alors qu'il résistait à son enlèvement.

Derniers touristes évacués de Tombouctou

Samedi, les derniers touristes étrangers étaient évacués de Tombouctou. Un premier groupe d'une dizaine d'entre eux a pris place dans un avion affrété par le gouvernement malien en direction de Mopti. Une dizaine d'autres devaient suivre, évacués eux vers la capitale Bamako (sud).

"Je ne suis pas trop content de partir, mais obligé", a déclaré à la presse locale un Néerlandais avant son départ. "Je garde un bon souvenir de la ville, mais il faut partir. Au revoir et à bientôt peut-être", a-t-il ajouté.

Dans le même temps, l'armée française a renforcé sa présence dans la région pour retrouver la trace des deux otages enlevés à Hombori, localité située entre Mopti et Gao.

Cinq hélicoptères de l'armée française ont ainsi atterri samedi matin à Gao pour participer aux recherches avec l'armée malienne. Des soldats français, dont le nombre n'a pas été précisé, sont également arrivés en renfort à Gao.

Mort du tourisme

La ville historique de Tombouctou, "perle du désert" et ancien haut lieu du tourisme au Mali, était déjà très affectée par la présence dans le nord malien de la branche maghrébine d'Al-Qaïda, soupçonnée d'être à l'origine du meurtre et des enlèvements de vendredi.

Elle est classée dans la zone à risques où il est fortement déconseillé de se rendre par la plupart des chancelleries occidentales.

Le départ des quelques derniers étrangers qui avaient osé braver cet avis, signifie la mort du tourisme dans cette ville. Il porte un coup fatal à l'activité économique du Mali, pays pauvre dont l'économie était déjà fortement éprouvée par les activités des groupes armés sur son sol.

Des Suisses enlevés en 2009

Au total, neuf Européens, dont six Français, sont désormais retenus en otage dans le Sahel. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui n'a pas revendiqué les derniers enlèvements, avait kidnappé quatre Français en septembre 2010 à Arlit (nord du Niger), sur un site d'extration d'uranium d'Areva.

En janvier 2009, alors qu'ils revenaient d'un festival culturel, un couple suisse avait été enlevé dans la zone frontalière entre le Mali et le Niger, avec d'autres membres d'un groupe de touristes. L'un des otages, un Britannique, avait été assassiné. La Suissesse avait finalement été libérée en avril 2009 et son mari en juillet de la même année.

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