Les habitants des pays industrialisés polluent l’atmosphère et les plus démunis toussent. Ils perdent aussi leurs cultures à cause des inondations, doivent abandonner leur métier en raison de la sécheresse ou sont forcés d’émigrer pour trouver de nouvelles terres. En clair, lutter contre le réchauffement de la planète, c’est combattre la pauvreté.
Active en première ligne, l’ONG Caritas Suisse observe ce lien de cause à effet depuis des années. Son directeur Peter Marbet a harponné, hier devant les médias, les autorités du pays, un gros émetteur proportionnellement à sa population, afin que la Suisse réalise sa part dans la justice climatique.
Pourquoi la Suisse doit-elle en faire plus pour les pays défavorisés?
Peter Marbet: C’est d’abord une question morale car la Suisse a profité des énergies polluantes pour se développer. Les pays de l’hémisphère sud subissent déjà beaucoup les effets du changement climatique, alors qu’ils ne sont pas à...