Aux côtés du Costa Rica, de la Jordanie, de Singapour et du Liechtenstein, la Suisse demandait que les cinq membres permanents disposant de ce droit de veto au Conseil de sécurité (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine et Russie) renoncent à l'exercer dans les cas de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
"Afin d'éviter des querelles juridiques à l'Assemblée, nous avons décidé de retirer notre projet de résolution", a indiqué à l'ats Paul Seger, ambassadeur suisse auprès de l'ONU à New York. Il s'exprimait au nom du groupe des S-5 ("Small 5").
Vote
La Suisse et les quatre autres "petits" pays auraient certes pu soumettre leur résolution au vote et peut-être obtenir que la majorité des membres de l'ONU l'accepte. Cependant après une analyse de la conseillère juridique en chef de l'ONU Patricia O'Brien, cela n'aurait pas été dans la direction souhaitée par la Suisse, a dit M. Seger.
Pour Mme O'Brien, la réforme de la méthode de travail devrait être subordonnée à la réforme totale du Conseil de sécurité. Elle fait polémique car elle propose un élargissement de cet organe, ce qui exige un changement des statuts de l'ONU, une affaire très délicate, fait-elle remarquer.
La réforme totale du Conseil de sécurité est discutée depuis presque vingt ans.