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La télévision publique grecque reprend du service

Après avoir été suspendus pour cause de réduction budgétaire, les programmes de la télévision publique grecque reprendront jeudi.

10 juil. 2013, 19:18
Greek Prime Minister Antonis Samaras is seen in the monitor of a TV crew outside his central Athens office during a live address to the nation early Friday, June 21, 2013. Samaras said he?s determined to avoid early elections despite a deep rift with a coalition ally, which threatened new political instability in the bailed-out country and prompted warnings from international creditors. (AP Photo/Petros Giannakouris)

Les programmes de la télévision publique grecque reprendront d'ici jeudi, a annoncé mercredi le ministre chargé de l'audiovisuel, Pantelis Kapsis. Ils avaient été abruptement suspendus le 11 juin par le gouvernement grec pour cause de réduction budgétaire.

"Les programmes de la télévision publique reprendront ce soir ou demain matin. Ils seront principalement constitués de documentaires et d'un bandeau d'information venant des agences de presse" a déclaré M. Kapsis au cours d'un entretien à Athènes.

La télévision publique ERT, qui affichait un écran noir depuis un mois, a commencé à réémettre mercredi matin, via une mire fixe montrant le mot "télévision publique grecque" et un globe sur fonds de vagues colorées.

Le gouvernement envisage une période intermédiaire de deux mois environ avec des programmes temporaires. "Ensuite nous ferons appel aux journalistes (de l'ancienne ERT, ndlr.) pour qu'ils travaillent avec nous" a dit M. Kapsis.

Cette mire et les programmes qui vont suivre ont immédiatement été qualifiés de télévision "pirate" par les syndicats de l'ex-ERT, qui ont rejeté les appels du gouvernement à libérer le siège du bâtiment. Ils ont également appelé les salariés des chaînes de télévision privées à un arrêt de travail de 5 heures jeudi.

Tollé international

Le Premier ministre grec, Antonis Samaras, à la tête d'une fragile coalition gouvernementale, avait fermé le 11 juin sans préavis l'organisme de radiotélévision public ERT dont il critiquait la mauvaise gestion. Cette mesure devait permettre à la Grèce d'économiser 300 millions d'euros par an et d'afficher à fin juin un solde net de près de 2700 postes en moins dans le secteur public.

La fermeture de l'ERT avait provoqué un tollé international et un remaniement gouvernemental. Pendant ce temps, les employés de l'ERT se sont efforcés de maintenir des émissions avec des moyens de fortune et le soutien de l'Union européenne de l'audiovisuel (UER), qui regroupe les principaux groupes audiovisuels publics.

Aucun pays démocratique n'a jamais interrompu le signal de son organisme d'audiovisuel public, garant de pluralisme de l'information.

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