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La tension monte à Hong kong, la police arrête 45 manifestants durant la nuit

Les policiers hongkongais ont passé leur nuit à déblayer les barricades érigées par les manifestants pro-démocratie. Mais ils ont également arrêté 45 protestataires, n'hésitant pas à faire recours à la force.

15 oct. 2014, 06:43
Quarante-cinq manifestants ont été interpellés à Hong Kong par la police au cours de la nuit. Des centaines de policiers ont déblayé les nouvelles barricades érigées, certains n'hésitant pas à avoir recours à la force.

Quarante-cinq manifestants ont été interpellés à Hong Kong par la police au cours de la nuit, selon plusieurs médias locaux. Des centaines de policiers ont déblayé les nouvelles barricades érigées aux abords du tunnel routier de Lung Wo Road, certains n'hésitant pas à avoir recours à la force contre les protestataires.

Les policiers, portant des casques et boucliers anti-émeute, ont repoussé à coups de poing et de matraque les manifestants qui avaient déployé pour se protéger leurs parapluies devenus l'emblème de leur mouvement. Les policiers ont également fait usage de gaz au poivre.

La chaîne de télévision TVB a diffusé les images de policiers frappant un manifestant pendant plusieurs minutes. Le ministre de la Sécurité, Lai Tung-kwok, a annoncé que les agents impliqués seraient relevés de leurs fonctions.

"Il y avait tellement de policiers, ils ont frappé les gens", a témoigné, en larmes, un des manifestants, Danny Chiu.

Daniel Cheung, journaliste d'un portail d'information en ligne, affirme avoir été passé à tabac par des policiers. "Ils étaient plus de dix. Ils m'ont donné coups de poing, de pied et de coude. Je leur ai dit que j'étais journaliste mais ils ne m'ont pas écouté", a-t-il raconté.

En milieu de matinée, la plupart des policiers avaient quitté les lieux. Cette opération est sans précédent depuis la répression musclée lancée fin septembre contre des étudiants qui s'étaient approchés du siège du gouvernement local.

Les charges policières et l'utilisation, rarissime à Hong Kong, de gaz lacrymogènes avaient alors galvanisé le mouvement de protestation et déclenché la "révolution des parapluies", de nombreux manifestants se protégeant des jets de gaz au moyen de parapluies.

La police avait opté depuis lors pour une approche plus en douceur, même lors des opérations de démantèlement des barrages menées lundi et mardi matin. L'intervention musclée de la nuit suggère cependant que les autorités commencent à perdre patience.

Toujours là

La mobilisation du mouvement Occupy Central a reflué. Les manifestants, qui étaient 100'000 au plus fort de la contestation, ne sont plus que quelques milliers, mais ils continuent de camper à proximité du siège du pouvoir exécutif régional et leur détermination semble intacte.

A Pékin, des sources proches du pouvoir ont confié à Reuters que le Parti communiste chinois estime avoir offert suffisamment de concessions à l'ancienne colonie britannique, rétrocédée à la Chine en 1997.

Lors d'une réunion de la commission de sécurité nationale dirigée par le président Xi Jinping, qui s'est tenue pendant la première semaine d'octobre, il a été décidé de ne pas céder aux exigences des contestataires hongkongais. L'idée est d'éviter de créer un précédent susceptible d'inspirer des demandes de réformes en Chine continentale.

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