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La trêve de 72 heures respectée à Gaza, nouvelles négociations

La trêve de 72 heures négocié au Caire en Egypte sur le conflit à Gaza semble être respectée. D'une durée de 72 heures, elle doit permettre la tenue de nouvelles négociations.

05 août 2014, 19:56
L'armée israélienne a toutefois prévenu qu'elle riposterait "à toute attaque".

Les armes se sont tues mardi matin dans la bande de Gaza. Après quasi un mois de guerre, une trêve de 72 heures a été consentie par les belligérants qui vont se retrouver pour de nouvelles négociations. En quittant Gaza, l'armée israélienne a toutefois prévenu qu'elle riposterait "à toute attaque".

Le cessez-le-feu, obtenu avec la médiation égyptienne et américaine, sera suivi de discussions au Caire pour une paix plus durable. Plus de 1900 personnes sont mortes durant les hostilités qui ont fait 9500 blessés et pour près de 6 milliards de dollars (5,4 milliards de francs) de dégâts, selon le vice-ministre palestinien de l'Economie Tayssir Amro.

Toutes les trêves précédentes avaient volé en éclats. Dans la matinée, des milliers de Palestiniens sont retournés chez eux, découvrant consternés les ravages de la guerre.

"J'ai travaillé 40 ans pour cette maison. Elle est complètement détruite. Il ne reste rien, plus de murs, plus de cuisine... Tout est démoli", se lamente ce père de famille établi dans le secteur de Beit Hanoun, une ville de 35'000 habitants dans le nord-est de la bande de Gaza.

Tunnels détruits

Après les frappes aériennes déclenchées le 8 juillet, les forces terrestres israéliennes ont pénétré sur la bande de Gaza le 17 juillet pour faire cesser les tirs de roquettes du Hamas. Leur but était aussi de démanteler le réseau de souterrains permettant aux Palestiniens de mener des incursions en Israël.

Cette mission est terminée, a dit le porte-parole de Tsahal. Au total, 32 tunnels ont été détruits ainsi que plusieurs dizaines de puits d'accès utilisés par les groupes armés palestiniens.

Aide aux réfugiés

Les secours ont accédé à des zones bloquées jusqu'ici par les combats. De nouveaux corps pourraient y être découverts. Selon les organisations humanitaires, ce sont très majoritairement des civils, qui ont péri sous les bombes et les obus israéliens.

Le Suisse Pierre Krähenbühl, chef de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) estime qu'il faudrait 187 millions de dollars (170 millions de francs) pour venir en aide aux 250'000 personnes déplacées dans la bande de Gaza en raison du conflit. Au total, 97 installations de l'UNRWA ont été endommagées pendant la guerre.

Au total, 1867 Palestiniens ont perdu la vie, selon les secours locaux. Côté israélien, 64 soldats et trois civils ont trouvé la mort. Les hostilités ont suscité un tollé à l'étranger et d'incessants appels à un cessez-le-feu.

Nouvelles négociations

Israël et le Hamas ont fini par accepter lundi soir une proposition de trêve présentée l'Egypte. Ce pays voisin est l'habituel médiateur des conflits entre Israël et l'organisation islamiste du Hamas, maître la bande de Gaza depuis sept ans.

"De plus amples négociations" doivent à présent avoir lieu, a annoncé un responsable égyptien. Une délégation palestinienne est arrivée samedi soir au Caire, où une délégation israélienne est désormais attendue. La plus grande défiance reste de mise de part et d'autre.

Liste d'exigences

Le Hamas a dressé une liste d'exigences. Il réclame en particulier la levée du blocus israélien qui étouffe l'économie d'un territoire de 41 kilomètres de long, sur 12 de large au maximum, sur lequel s'entassent 1,8 million de personnes, pour moitié des mineurs.

Israël martèle pour sa part son impératif de sécurité. Et une récente revendication s'annonce comme un obstacle considérable: que la reconstruction de la bande de Gaza soit liée à sa démilitarisation.

"Attendre pour voir"

L'accord de cessez-le-feu "ne prévoit que le retour au calme", a rappelé un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères. Le "Hamas a déjà violé six trêves antérieures. J'espère que, cette fois, c'est différent, mais il faut attendre pour voir", a commenté le ministre du Renseignement Yuval Steinitz.

Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, a exhorté les belligérants de respecter la trêve. A Washington, le département d'Etat a salué cette trêve, ajoutant que les Etats-Unis poursuivraient leurs efforts en vue d'obtenir une "solution de long terme durable et viable".

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