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La trêve de Gaza vire au bain de sang à Rafah

La disparition d'un soldat israélien a relancé les hostilité dans la bande de Gaza. Au moins 107 Palestiniens ont été tué à Rafah en moins de 24 heures.

02 août 2014, 08:59
Israeli Merkava tanks drive in southern Israel as they advance towards the Israel Gaza border, Friday, Aug. 1, 2014. (AP Photo/Tsafrir Abayov)

La guerre dans la bande de Gaza, où les hostilités étaient censées s'arrêter à la faveur d'une trêve, est repartie de plus belle depuis la disparition vendredi d'un soldat israélien avec un bain de sang à Rafah. Le Hamas, accusé, a démenti détenir le sous-lieutenant.

Au moins 107 Palestiniens ont été tués à Rafah en moins de 24 heures lors de raids militaires israéliens qui ont suivi la disparition du soldat israélien près de cette ville du sud de la bande de Gaza, selon un bilan des secours locaux.

Ces attaques se sont poursuivies durant toute la nuit. Elles ont coûté la vie à au moins 35 Palestiniens depuis vendredi minuit (23h en Suisse). Quinze des victimes, dont cinq enfants âgés de 3 à 12 ans, faisaient partie de la même famille dont la maison a été détruite, a précisé le chef des services de secours.

Plus de 1640 Palestiniens, très majoritairement des civils, ont été tués depuis le lancement de l'opération israélienne dans la bande de Gaza le 8 juillet. Côté israélien, 63 soldats et 3 civils ont perdu la vie.

Trêve de 90 minutes

Ce regain de violence centré sur Rafah s'est produit au moment même où un cessez-le-feu de 72 heures entre Israël et le Hamas devait apporter un peu de soulagement aux 1,8 million de Gazaouis prisonniers de l'enclave soumise à un déluge de feu. La trêve n'a duré que 90 minutes.

Les chances d'une pause durable semblent plus éloignées que jamais, après la probable capture par l'ennemi du sous-lieutenant de 23 ans. Deux soldats israéliens ont été tués au cours de l'affrontement qui aurait conduit à sa capture.

Selon l'armée israélienne, des soldats engagés dans la destruction d'un tunnel du Hamas près de Rafah ont été attaqués par des "terroristes" sortis de terre vers 09h30, alors que la trêve était en vigueur. Un kamikaze s'est fait sauter, a rapporté le porte-parole de l'armée. Les premiers éléments "indiquent qu'un soldat a été enlevé" dans l'affrontement, a-t-il dit.

Démenti du Hamas

Personne n'a revendiqué d'enlèvement. La branche militaire du Hamas s'est contentée d'affirmer samedi dans un communiqué qu'elle ne disposait pas d'information sur le soldat porté disparu et évoqué la possibilité qu'il a été tué lors de combats avec des activistes du Hamas. Le Hamas avait auparavant assuré n'avoir mené aucune opération après l'entrée en vigueur de la trêve.

La capture d'un de ses soldats est une ligne rouge pour Israël. Le rapt en juin 2006 du soldat franco-israélien Gilad Shalit avait déclenché cinq mois d'opérations militaires dans la bande de Gaza. Le soldat avait été libéré en octobre 2011 en échange d'un millier de prisonniers palestiniens.

Au cours d'un entretien téléphonique avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, le premier ministre Benyamin Netanyahou, cité par ses services, a prévenu que le Hamas et les autres organisations combattant Israël auraient à supporter les conséquences de leurs actes.

Discussions au Caire

"Le Hamas paiera le prix fort et, si ce n'était pas encore suffisamment évident, le monde sait désormais qui est responsable des destructions et du sang qui coule dans la bande de Gaza", a-t-elle affirmé, citée par le site d'informations Walla.

Des négociations étaient pourtant censées s'engager vendredi au Caire pour que le cessez-le-feu puisse durer plus longtemps que les précédentes trêves unilatérales et toutes avortées.

Malgré l'échec de la trêve, l'Egypte a assuré que son invitation aux délégations israélienne et palestinienne tenait toujours.

Une délégation palestinienne composée de représentants du Hamas, de son allié le Jihad islamique et du Fatah devait se rendra au Caire samedi "quelles que soient les circonstances", a indiqué le président palestinien Mahmoud Abbas dans un communiqué.

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