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La Tunisie est en grève générale

Après l'assassinat de la figure d'opposition Mohamed Brahimi, la Tunisie était paralysée par une grève générale ce vendredi.

26 juil. 2013, 13:23
La Tunisie était dans la rue ce vendredi.

La Tunisie était quasiment paralysée vendredi par une grève générale à l'appel de la principale centrale syndicale. Les grévistes entendaient protester contre l'assassinat, la veille, de Mohamed Brahimi, une figure de l'opposition nationaliste de gauche.

Les rues de Tunis étaient désertes à l'heure d'ouverture des administrations. De très nombreux vols ont été annulés en raison de la grève, décidée la veille par la puissante centrale syndicale UGTT.

Les quelques cafés habituellement ouverts durant le ramadan étaient fermés, les marchés très peu animés et nombre de commerces avaient leurs rideaux baissés, a constaté une journaliste de l'AFP. En revanche, le tramway et les taxis assuraient un service minimum ou tournaient à vide à défaut d'usagers ou de clients.

Tunisair et sa filiale Tunisair Express ont décidé d'annuler tous leurs vols vendredi. Les compagnies Air France, Alitalia et British Airways ont également dû annuler leurs liaisons depuis et vers Tunis, les techniciens au sol étant en grève, a indiqué une source aéroportuaire.

Fait rare en Tunisie, ce débrayage national est le second depuis le soulèvement de 2011. Le premier avait eu lieu en février 2013 à l'appel de l'UGTT au surlendemain de l'assassinat de l'opposant de gauche Chokri Belaïd.

Tous les secteurs sauf les transports

La présidence de la République tunisienne a décrété vendredi journée de deuil national. Mais "c'est une grève politique que nous avons décidée en accord avec l'organisation patronale, et le débrayage a atteint son maximum", a déclaré Sami Tahri, le secretaire général adjoint de l'UGTT.

Tous les secteurs ont suivi le mot d'ordre dans toutes régions, a-t-il affirmé, citant les banques, la santé, les télécom et partiellement les transports. Certains conducteurs de tramway, partisans du parti islamiste Ennahda au pouvoir, ont assuré un service "inutile", selon lui.

A l'intérieur du pays, la grève a été bien suivie y compris dans le secteur privé, et des sit-in organisés à Sidi Bouzid, Kasserine, Gafsa (centre-ouest) et au Kef (nord-ouest).

La grève était particulièrement suivie à Sidi Bouzid, ville natale de l'opposant assassiné et point de départ de la révolte qui a renversé le régime de Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.

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