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La Tunisie n'arrive pas à se mettre d'accord

Le gouvernement tunisien mis en place par les islamistes d'Ennahda et l'opposition ne trouvent pas d'accord pour sortir le pays de sa crise politique.

31 août 2013, 21:12
Manifestation anti-gouvernementale en Tunisie.

L'UGTT, qui fait la navette entre les deux camps, a soumis samedi à l'opposition une proposition de la «troïka» au pouvoir et s'apprêtait à remettre à cette dernière celles de l'opposition, a dit le chef du syndicat, Houcine Abassi.

A l'issue de la rencontre avec le médiateur, un représentant de l'opposition a déclaré qu'ils avaient «répondu aux propositions de la troïka». «Les clés de la sortie de la crise sont dans les mains» du pouvoir, a ajouté Hamma Hammami.

Aucun des deux hommes n'a voulu apporter de précisions sur l'offre de l'opposition.

Plusieurs milliers de manifestants

M. Hammami a lui toutefois confirmé «les fuites dans les médias» selon lesquelles Ennahda et ses deux alliés laïques ont proposé que le gouvernement actuel démissionne fin septembre à l'issue d'un «dialogue national», pour établir la constitution du prochain cabinet et trouver un consensus sur les autres sujets de désaccords, en particulier la future Constitution et la loi électorale.

Le Front de salut national, l'hétéroclite coalition d'opposition, a réclamé jusqu'à présent la démission du gouvernement et la constitution d'un cabinet de technocrates comme préalable à toute négociation.

L'opposition a aussi organisé une nouvelle manifestation samedi à Tunis mais la mobilisation a faibli par rapport au rassemblement de la semaine dernière qui était déjà largement inférieure aux grandes actions des 6 au 13 août.

Cette fois-ci, les détracteurs du pouvoir étaient quelques milliers à constituer une chaîne humaine ne réussissant qu'avec peine à couvrir les trois kilomètres reliant la place où siège la Constituante à celle de la Kasbah, où se trouve le gouvernement.

Député tué récemment

«Le peuple veut la chute du régime», ont scandé notamment les manifestants, hommes et femmes, tenant notamment des drapeaux tunisiens.

Un petit rassemblement de quelques centaines de personnes s'en est suivi à la Kasbah.

La Tunisie est plongée dans une profonde crise politique depuis le 25 juillet et l'assassinat, attribué à la mouvance jihadiste, du député d'opposition Mohamed Brahmi.

Accusation

Les travaux de l'Assemblée nationale constituante ont été gelés et Ennahda, après avoir résisté pendant de longues semaines, a admis que le gouvernement d'Ali Larayedh sera forcé de quitter le pouvoir.

Il est accusé d'avoir failli sur le plan sécuritaire face à l'essor de la mouvance jihadiste, mais aussi dans le domaine économique. Le Premier ministre a néanmoins défendu l'action de son gouvernement.

«En dépit de tous nos problèmes, (...) nous nous dirigeons vers l'établissement d'un Etat démocratique», a-t-il souligné samedi, estimant que «les conditions économiques et sociales se sont améliorées», selon un communiqué du gouvernement.

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