C’est un incident sans précédent, de nature à envenimer les relations – déjà très tendues – entre Ankara et Moscou. Hier matin, l’armée turque a abattu un Su-24 de l’armée russe, en assurant qu’il avait violé son espace aérien près de la frontière avec la Syrie. Prenant l’affaire très au sérieux, la Turquie a dans la foulée décidé de saisir l’Otan, dont elle est membre, ainsi que l’ONU, sur instruction du premier ministre Ahmet Davutoglu.
Une réunion extraordinaire de l’Organisation du traité de l’Atlantique-Nord devait se tenir, hier, à 17h à Bruxelles. «L’Otan suit la situation de très près», a indiqué un responsable de l’alliance. C’est la première fois que les forces armées d’un pays de l’Otan abattent un avion russe ou soviétique depuis 1950.
De son côté, le Kremlin qualifie l’incident de «très sérieux». Mais la Russie campe sur ses positions: l’avion, selon le ministère de la Défense, est...