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La ville de Vérone fait la chasse aux kebabs

Les autorités de Vérone déclarent la guerre aux vendeurs de kebabs. Le maire a décidé d'interdire "toute échoppe de nourriture ethnique" dans la ville de l'amour. Selon lui, il en va de la protection du patrimoine et de la culture régionale.

07 mars 2016, 17:04
/ Màj. le 07 mars 2016 à 19:29
On ne trouvera bientôt plus de kebab dans les rues de Vérone.

Après l'histoire de Roméo et Juliette, Vérone est le théâtre d'une nouvelle tragédie. Encore que celle-ci est d'un tout autre genre. La mairie vient de déclarer les kebabs et autres fast food orientaux "taberna non grata". La décision a été avalisée par l'organe délibérant de la cité italienne, rapporte l'agence de presse Ansa à la fin du mois de février.

Dans les colonnes du journal local L'Adige, le maire, Flavio Tosi, a justifié cette décision pour des raisons d'image. "Toute nouvelle activité artisanale produisant et vendant de la nourriture propre à avoir une incidence sur le décor de la ville ne sera plus tolérée. Il en va de la protection non seulement du patrimoine historique et architectural du centre, mais également de la tradition et de la culture de la région de Vérone."

Interrogée par la chaîne russe d'information en continu RT, Arzu Merali, chercheuse auprès de la commission des droits humains pour les musulmans, considère que "cette mesure est clairement raciste."

 

Des habitants de Vérone ont également réagi sur les réseaux sociaux, à l'instar de cet homme qui "estime qu'il est plus dégradant de vivre dans une ville administrée par des élus racistes."

 

Rappelons que le maire, Flavio Tosi, fait partie de la Ligue du Nord, un parti régionaliste aux forts accents populistes. Comme le rapporte Slate, le sulfureux élu s'était distingué en 2013, lorsqu'il affirmait au micro de Radio 24 que "penser que les gays sont malades est une opinion légitime, non un délit."

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