L’événement est suffisamment rare pour être signalé: bravant l’implacable surveillance policière, plusieurs centaines d’anciens militaires en treillis ont manifesté, la semaine passée, une bonne partie de la journée devant un bâtiment du ministère de la Défense, en plein cœur de Pékin. Démobilisés par la première armée du monde, ils demandent que l’Etat les aide comme promis à retrouver un emploi et leur accorde des prestations sociales suffisantes, beaucoup se disant dans une situation précaire. «Nos droits à être transférés d’un poste militaire à un travail civil ont été violés», proclamait une banderole, tandis que les protestataires chantaient des slogans.
D’autres manifestations ont lieu chaque année, mais elles sont peu fréquentes dans la capitale et généralement vite dispersées. Craignant que les protestations de ces vétérans, souvent âgés d’une cinquantaine d’années, ne trouvent un écho favorable dans l’opinion publique, les forces de l’ordre ont empêché tout contact avec les journalistes étrangers, et...