Depuis le tsunami du 11 mars et la catastrophe nucléaire de Fukushima, les réacteurs atomiques nippons se sont arrêtés, les uns après les autres, afin d'être auscultés. Aujourd'hui, sur les 54 chaudières qui fournissaient 28% de l'électricité à l'archipel, seules deux fonctionnent. Et elles devraient, elles aussi, s'arrêter en avril pour subir des tests de sécurité.
Les rues de Tokyo brillent pourtant de tous leurs néons, et la vie de la mégapole de 35 millions d'âmes vit au rythme habituel de ses milliers de trains quotidiens. Certes, les couloirs du Meti, le ministère de l'Economie, restent plongés dans la pénombre, pour donner l'exemple. Mais la grande campagne d'économies d'énergie de l'été est achevée.
Ce retour à la vie quasi normale malgré la fermeture de 52 réacteurs, le Japon le paie au prix fort. Les importations de pétrole et de gaz uniquement destinées à faire tourner les centrales électriques thermiques ont...