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Le changement climatique pourrait causer 250'000 morts de plus par année dès 2030

Le changement climatique menace la santé de l'être humain et pourrait provoquer 250'000 décès de plus chaque année à partir de 2030, alerte l'OMS.

27 août 2014, 14:50
Des dizaines de milliers de décès chaque année sont déjà liés à l'évolution du climat: ils sont causés par des événements extrêmes comme par exemple des inondations.

Le changement climatique pourrait être à l'origine de 250'000 décès de plus chaque année à partir de 2030, a averti mercredi l'OMS. L'agence de l'ONU a lancé un appel à une action plus ferme pour réduire les risques sur la santé.

"Les preuves sont incontestables: le changement climatique menace la santé de l'être humain", a déclaré la directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Margaret Chan en ouvrant à Genève une conférence de trois jours à laquelle participent plus de 300 experts.

Des dizaines de milliers de décès chaque année sont déjà liés à l'évolution du climat: ils sont causés par des événements extrêmes comme des inondations ou des vagues de chaleur, la dégradation des ressources en eau et l'impact sur l'agriculture.

Coûts directs

Selon l'agence de l'ONU, le changement climatique pourrait provoquer environ 250'000 décès supplémentaires par an entre 2030 et 2050: 38'000 provoqués chez les personnes âgées par les vagues de chaleur, 48'000 dus à la diarrhée, 60'000 à la malaria et 95'000 à la malnutrition chez les enfants.

La fréquence des sécheresses et des inondations aura également des conséquences sur la santé des populations les plus vulnérables. Les coûts directs pour la santé du changement climatique sont estimés entre deux à quatre milliards de dollars par an d'ici 2030.

Le professeur Alistair Woodward, l'un des auteurs du Groupe intergouvernemental sur le climat (GIEC) n'a pas caché que le monde s'oriente actuellement plutôt vers un réchauffement global de quatre degrés à la fin du siècle plutôt que de deux degrés. Il a affirmé qu'il serait possible d'épargner deux millions de vies par année si les gouvernements parviennent à s'entendre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Pour un autre scientifique ayant contribué aux rapports du GIEC, Diarmid Campbell-Lendrum, l'accroissement de la transmission de maladies infectieuses est une menace sérieuse. La malaria, qui tue actuellement 800'000 personnes par an, la dengue, la schistosomiase pourraient s'étendre à de nouvelles régions en Asie et en Afrique.

Appel à l'action

L'OMS lance un appel à l'action. En effet, si les gouvernements agissent, les effets sur la santé seront tangibles. La pollution de l'air est actuellement à l'origine de sept millions de décès prématurés par an, a ainsi rappelé le Dr Maria Neira, directrice à l'OMS pour la santé publique et l'environnement.

"Si nous réduisons les émissions de gaz à effet de serre, nous diminuerons en même temps la pollution de l'air et les maladies cardio-vasculaires et respiratoires qui lui sont liées", a-t-elle déclaré. La production d'énergies propres, des économies dans les transports limiteraient non seulement les effets du réchauffement de la planète, mais amélioreraient la santé.

La conférence doit adopter vendredi des recommandations destinées notamment au sommet sur le climat prévu à New York en septembre et à la conférence des Etats parties à la Convention de l'ONU sur le climat prévue en 2015 à Paris.

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