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Le chantage migratoire turc

Depuis le début de l’année, plus de 50 000 réfugiés ont quitté clandestinement la Turquie, alors que ce pays, engagé militairement en Syrie, veut y installer des camps et attend que l’Europe soutienne l’entreprise.

27 nov. 2019, 00:01
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La menace aux allures de chantage est désormais bien rodée. Chaque fois que la Turquie entend faire pression sur l’Europe, Recep Tayyip Erdogan avertit ses interlocuteurs d’une possibilité d’ouvrir le «robinet à réfugiés». «Avec ou sans soutien, nous allons continuer à accueillir nos hôtes, mais seulement jusqu’à un certain point. Si nous constatons que cela ne fonctionne pas, nous n’aurons d’autre choix que d’ouvrir les portes» vers l’Europe, prévenait-il encore, il y a trois semaines, lors d’une rencontre à Budapest avec Viktor Orban, le premier ministre hongrois.

Avec plus de quatre millions de réfugiés – dont 3,6 millions de Syriens – sur son territoire, la Turquie est le pays qui en héberge le plus au monde. Terre d’accueil, mais également terre de transit: en 2015, près de 857 000 migrants ont rejoint clandestinement la Grèce par la mer, pour ensuite rallier l’Europe, selon le HCR.

Départs en hausse

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