La Dame de Rangoon et son chauffeur: ainsi se dessine l’avenir de la Birmanie. Empêchée de se présenter en personne à la magistrature suprême, malgré sa victoire éclatante aux législatives, fin 2015, l’opposante Aung San Suu Kyi a désigné l’un de ses proches pour occuper le poste de président à sa place. Candidat de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti de la Lady, Htin Kyaw, fidèle parmi les fidèles, est assuré d’être élu à la tête de la Birmanie par le Parlement. Et Aung San Suu Kyi gouvernera le pays par son intermédiaire. Cependant, cet arrangement en dit long sur ses relations avec les généraux de l’ex-junte et la fragilité de la transition démocratique.
Ses proches l’ont fait savoir dès lundi: la Lady a échoué à convaincre les généraux birmans d’amender la Constitution, pour lui permettre de présider elle-même aux destinées du pays. Un fossé se serait...