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Le chef de la marine ukrainienne prête allégeance à Moscou

Les nouvelles autorités de Kiev ont engagé dimanche des poursuites pour haute trahison à l'encontre du chef de la marine ukrainienne, l'amiral Denis Berezosvki. Ce dernier a livré le QG de Sébastopol aux forces russes au lendemain de sa nomination.

02 mars 2014, 22:54
La flotte ukrainienne serait toujours stationnée dans le port de Sébastopol.

L'officier est apparu à la télévision russe en prêtant serment d'allégeance aux autorités pro-russes de Crimée.

La Russie s'est rendue maîtresse ces derniers jours de la péninsule de Crimée, où se trouve basée sa flotte de la mer Noire.  

«Durant le blocus par les forces russes du quartier général central de la marine, il (Berezovski) a refusé de résister et rendu les armes», a déclaré la vice-secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien.  

«Le bureau du procureur a engagé des poursuites criminelles contre Denis Berezovski en vertu de la clause 111: trahison d'Etat», a-t-elle ajouté.  

Un autre officier, l'amiral Sergiï Haydouk, a été nommé pour le remplacer.

Kiev avait dit un peu plus tôt que sa flotte, composée de dix bâtiments, était toujours stationnée dans le port de Sébastopol.   

Boycott britannique

Le gouvernement britannique va boycotter les Jeux paralympiques de Sotchi qui débutent vendredi 7 mars. Pour le Premier ministre David Cameron, ce «ne serait pas bien» que les ministres s'y rendent en raison de «la gravité de la situation» en Ukraine, écrit-il sur son compte Twitter.  

Il soutient en revanche «pleinement la participation» des athlètes britanniques aux Jeux paralympiques, a souligné son porte-parole. Le Premier ministre devait s'entretenir de la situation en Ukraine plus tard dans la soirée de dimanche avec le président américain Barack Obama.  

Le chef de la diplomatie britannique William Hague s'est rendu à Kiev pour rencontrer les nouveaux dirigeants ukrainiens, les assurer du soutien de Londres et les inciter à la retenue.

L'OTAN exhorte Moscou et Kiev au dialogue

L'OTAN a invité la Russie et l'Ukraine à chercher une solution pacifique. Il a suggéré dimanche que les deux pays entament un dialogue via une médiation sous les auspices du Conseil de sécurité de l'ONU ou de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

«Nous exhortons les deux parties à rechercher sans tarder une solution pacifique par un dialogue bilatéral, via une médiation internationale (..) et le déploiement d'observateurs internationaux sous les auspices du Conseil de sécurité de l'ONU ou de l'OSCE», a déclaré l'Alliance dans un communiqué publié en soirée à l'issue d'une réunion d'urgence à Bruxelles.

L'Ukraine a mobilisé dimanche l'ensemble de ses réservistes. Par ailleurs, Washington a menacé d'isoler économiquement la Russie, au lendemain du vote du Parlement russe donnant au président Vladimir Poutine le feu vert pour envoyer des forces armées sur le territoire de l'ancienne république soviétique.

Le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen a invité la Russie à ordonner le repli de ses troupes dans leurs bases en Ukraine et à s'abstenir d'intervenir davantage dans le pays. Il a averti Moscou qu'une action militaire en Ukraine serait contraire au droit international et jugé que la décision du Parlement russe était un sujet de «vive inquiétude».

Poutine accepte un "groupe de contact"

Vladimir Poutine a accepté une proposition d'Angela Merkel sur la création d'un «groupe de contact» pour entamer «un dialogue politique» sur l'Ukraine. Le président russe et la chancelière allemande se sont entretenus dimanche soir au téléphone.

«Le président Poutine a accepté la proposition de la chancelière d'établir immédiatement une mission d'enquête ainsi qu'un groupe de contact, éventuellement sous la direction de l'OSCE, pour entamer un dialogue politique», selon un communiqué du gouvernement publié en fin de soirée.

Lors de leur entretien téléphonique, la chancelière a «reproché au président russe d'avoir violé le Droit international par l'intervention russe, inacceptable, en Crimée», selon ce communiqué.

Mme Merkel lui a notamment critiqué une violation du mémorandum de Budapest de 1994, dans lequel la Russie s'était engagée à respecter l'indépendance et la souveraineté de l'Ukraine dans ses frontières existantes, ainsi que le traité sur la flotte russe de la Mer noire de 1997.

La chancelière a par ailleurs de nouveau exhorté M. Poutine à respecter l'intégralité territoriale de l'Ukraine, souligne le communiqué.

John Kerry sera à Kiev mardi

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry sera à Kiev mardi pour soutenir les autorités intérimaires ukrainiennes, ont annoncé dimanche des responsables américains. Sa visite intervient au moment où les troupes russes contrôlent la Crimée, une péninsule du sud de l'Ukraine.

Le département d'Etat a annoncé le voyage de M. Kerry dans un bref communiqué. Dans le même temps, un responsable américain faisait état du «contrôle opérationnel complet» par Moscou de la Crimée.

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