Le cofondateur d'Action directe en liberté conditionnelle

Condamné à la réclusion à perpétuité, Jean-Marc Rouillan, 59 ans, a passé au total 24 ans en prison, sans compter les périodes de semi-liberté. Il restera soumis pendant six ans à de nombreux contrôles. Il devra notamment indemniser les victimes à hauteur de 150 euros par mois et ne pas porter d'armes.

L'ancien activiste continuera à travailler pour la maison d'édition Agone à Marseille qui l'emploie déjà. Il n'a "pas le droit de parler précisément des faits" pour lesquels il a été condamné et a confié avoir "plusieurs livres en préparation".

Une dizaine de livres publiés

Il a déjà publié une dizaine d'ouvrages, le dernier en date étant "Autopsie du dehors: carnet d'été d'un relégué sous surveillance électronique", son tout premier récit écrit hors de prison.

Jean-Marc Rouillan avait été arrêté en 1987 et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, notamment pour les assassinats de l'ingénieur général de l'armement René Audran et du PDG du constructeur automobile Renault, Georges Besse.

Retour en prison en 2008

Il avait déjà bénéficié d'un régime de semi-liberté en 2008, mais celle-ci avait été révoquée à la fin de cette année-là pour une interview accordée à l'hebdomadaire "L'Express" dans laquelle l'homme déclarait qu'il ne "crachait" pas sur tout ce qu'il avait fait. Ces propos lui avaient valu de retourner en prison pendant deux ans et demi.

Parmi les autres membres d'Action directe arrêtés avec lui, deux - Nathalie Ménigon, Georges Cipriani - sont en liberté conditionnelle. Joëlle Aubron, qui avait bénéficié en 2004 d'une suspension de peine pour raison médicale, est morte en 2006.