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Le Conseil de l'Europe réprouve les lois spécifiques aux musulmans

Le Conseil de l'Europe, instance défendant notamment les droits de l'Homme, pointe du doigt les lois visant spécifiquement les musulmans, citant notamment la Suisse.

24 juil. 2012, 17:05
Une affiche de la campagne anti-minarets de l' Union Democratique du Centre, UDC, incitant a voter oui a l'interdiction des minarets est prise en photo ce lundi 9 novembre 2009 a Montreux. Le 29 novembre, le peuple Suisse vote sur une initiative populaire demandant que la construction de minarets soit desormais interdite en Suisse. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks, a appelé mardi les gouvernements européens à "renoncer aux lois et mesures visant spécialement les musulmans". Il a aussi dénoncé "la rhétorique dirigée contre les musulmans" de partis politiques en Norvège, France et en Suisse.

"Les gouvernements devraient renoncer aux lois et mesures visant spécialement les musulmans et interdire la discrimination fondée sur la religion ou les convictions dans tous les domaines", écrit le commissaire dans une lettre publiée sur le site de l'instance paneuropéenne.

"De grands partis - en Autriche, Bulgarie, Belgique, Danemark, France, Italie, aux Pays-Bas, Norvège et en Suisse - ont exploité la défiance à l'égard des musulmans en soutenant des mesures législatives restrictives dirigées contre cette population.

En Belgique et en France, des lois prévoient (...) une amende ou +un stage de citoyenneté+ pour les femmes portant un voile dans l'espace public", affirme-t-il.

Pour Nils Muiznieks, les musulmans d'Europe "se heurtent régulièrement à diverses formes de préjugés, de discriminations et de violence, qui renforcent leur exclusion sociale".

Ainsi, selon une étude récente de l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne citée par le commissaire, "un musulman sur trois a été victime de discrimination au cours des douze derniers mois", et "un quart des musulmans interrogés ont été arrêtés par la police l'année précédente".

M. Muiznieks condamne les contrôles d'identité au faciès, qu'il juge "non seulement discriminatoires, mais aussi contre-productifs".

Il appelle en outre les Etats à mener des recherches sur la discrimination à l'encontre des musulmans et d'autres groupes religieux s'appuyant "sur la collecte de données ventilées par origine ethnique, religion et sexe".

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