Trente-trois personnes ont été tuées dans la seule ville de Hama pour la plupart des civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Des manifestations ont eu lieu également à Alep Idleb Deraa et à Damas pour dénoncer le massacre de Houla.
"Houla, ne t'inquiète pas, par mon sang, par mon âme, nous nous sacrifierons pour toi", ont scandé les manifestants dans la province de Hama. En 14 mois, la répression en Syrie a fait plus de 13'000 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH.
Déclaration
Dans une déclaration adoptée à l'unanimité à l'issue d'une réunion d'urgence dimanche à New York consacrée au massacre de Houla, les 15 pays membres du Conseil de sécurité ont dénoncé "une série de bombardements par les tanks et l'artillerie gouvernementale contre un quartier résidentiel".
Le Conseil a exigé que Damas cesse immédiatement d'utiliser des armes lourdes dans les villes syriennes rebelles et qu'il retire ses forces de ces villes, conformément au plan de paix du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan.
Kofi Annan
Les 15 pays ont réaffirmé leur soutien aux efforts de M. Annan et l'ont chargé de transmettre "dans les termes les plus clairs" leurs exigences au gouvernement syrien. Selon Damas, M. Annan doit effectuer lundi sa deuxième visite dans le pays depuis le début de sa mission il y a trois mois.
La Russie avait dans un premier temps mis en doute la responsabilité de son allié syrien, avant de se joindre à ses 14 partenaires.
Pour sa part, la Syrie a rejeté toute responsabilité dans ce massacre, l'attribuant à des terroristes. L'ambassadeur syrien à l'ONU Bachar Jaafari a critiqué un "tsunami de mensonges" visant son pays.