Un empereur-maire milliardaire en fin de règne, une dauphine incapable de se hisser à la hauteur de l'événement, un ex-jeune premier démocrate trahi par ses irrépressibles pulsions sexuelles, un candidat républicain tout droit sorti d'un film de gangsters, des violences policières, la révolte des sans-grade, l'inquiétude de Wall Street et, pour finir, le triomphe inattendu du plus anonyme et du plus modeste des candidats: l'élection du 109e maire de New York a délivré mardi son lot de surprises, comme seules l'Amérique et Big Apple savent en provoquer.
Le plus étonné est peut-être le vainqueur lui-même, Bill de Blasio, avocat public de 52 ans et ex-directeur de la campagne sénatoriale d'Hillary Clinton dans l'Etat de New York en 2000, élu avec 73,3% des voix (pour 74% des suffrages dépouillés à minuit, heure de New York, soit 6h du matin à Paris). Un record parmi d'autres pour ce premier maire démocrate depuis...