Trois par trois, réguliers, méthodiques, tirés par des artilleurs professionnels, les obus tombent par salves sur les faubourgs d'Alep. Les explosions résonnent comme si quelqu'un tapait sur la porte d'un immense garage. A part les minarets qui appellent à la prière, la grande ville est comme morte. Seuls les chats errent dans les rues pleines de tas d'ordures. Beaucoup d'habitants sont partis. Les autres sont terrés chez eux, protection insuffisante contre les tirs d'artillerie: dans les faubourgs populaires, les maisons à un ou deux étages n'ont pas de cave et sont faites de simples moellons.
La contre-offensive des forces gouvernementales syriennes a commencé samedi matin, une semaine après l'entrée par surprise des révolutionnaires de l'Armée syrienne libre dans Alep. Les renforts envoyés par le régime de Bachar el-Assad se sont rassemblés dans les parties nord et ouest de la ville, encore contrôlées par le gouvernement, et ont pris position dans...