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Le duel tendu à distance entre Sarkozy et Hollande se poursuit

Avant leur face à face du 2 mai, Nicolas Sarkozy et François Hollande poursuivent leur duel à distance. Tendu.

27 avr. 2012, 06:54
François Hollande et Nicolas Sarkozy ont poursuivi leur duel tendu à distance, avant leur face à face du 2 mai. Ils sont intervenus tour à tour sur France 2 jeudi soir, après avoir rencontré à tour de rôle des policiers en colère.

François Hollande et Nicolas Sarkozy ont poursuivi leur duel tendu à distance, avant leur face à face du 2 mai. Ils sont intervenus tour à tour sur France 2 jeudi soir, après avoir rencontré à tour de rôle des policiers en colère.

Revenant sur la mise en examen d'un gardien de la paix pour homicide volontaire d'un multirécidiviste de 29 ans, François Hollande s'est déclaré "pas favorable par principe à la présomption de légitime défense" pour les policiers. Il s'est démarqué du chef de l'Etat, qui a proposé d'appliquer cette mesure figurant au programme de Marine Le Pen.

François Hollande a qualifié le Front national de parti "qui est autorisé dans la République et qui conteste un certain nombre de valeurs de la République".

"Le Front national est autorisé à se présenter", a fait valoir le candidat socialiste. "Est-ce que son fonctionnement est démocratique? ça je n'ai pas de vérification", a-t-il poursuivi. "Est-ce qu'il contribue à l'expression du suffrage? oui puisqu'il a récolté les voix d'un certain nombre de millions de nos citoyens".

Un Premier ministre socialiste

Ouvrant le bal sur France 2 par les hasards d'un tirage au sort, François Hollande, crédité de 54% dans un sondage CSA publié jeudi soir, a répondu "oui" à la question de savoir s'il avait parlé avec Jean-Luc Mélenchon depuis le premier tour dimanche.

Confirmant qu'il nommerait en cas de victoire un Premier ministre socialiste, le député de Corrèze a dit "qu'il avait des noms en tête": "ils sont tout à fait talentueux et respectables", a-t-il déclaré alors que des journalistes citaient Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry.

Le score du second tour et la "capacité de fédérer la majorité" seront des critères de choix, a-t-il ajouté.

Immigration

Le candidat PS a refusé de répondre à la question: "Y a-t-il trop d'étrangers en France?", une affirmation de Nicolas Sarkozy avant le premier tour, et une antienne du Front national.

"Ma réponse, c'est que les étrangers en situation régulière sur le territoire ne seront pas expulsés, en revanche les étrangers qui sont en situation irrégulière sur notre territoire seront reconduits à la frontière, je ne peux pas être plus clair", a dit M. Hollande, sans faire allusion à des régularisations "au cas par cas", qui figure dans son programme.

François Hollande, qui s'est déclaré "fier d'être français", a refusé de faire de l'immigration "un sujet d'affrontement": "je ne suis pas dans cette course, folle, et qui conduit généralement les électeurs qui doutent d'aller encore davantage vers le Front national".

"On veut la Nation"

"6,5 millions de Français ont voté Marine Le Pen. Ils ont exprimé un vote de crise ou d'adhésion. Je veux leur dire que je les respecte. Je ne leur fais pas de leçon de morale", lui a répondu Nicolas Sarkozy, qui est intervenu après lui dans l'émission.

Plus tôt dans la journée, M. Sarkozy s'était dit "persuadé" que les 17,9% de Français qui ont voté au premier tour pour Marine Le Pen n'étaient "pas racistes", mais avaient voulu dire "ça ne peut plus durer, on ne peut plus supporter la façon dont le monde évolue depuis trente ans, on veut conserver notre mode de vie (...) on veut des frontières, on veut la Nation".

Nicolas Sarkozy a cependant fixé une limite claire à la droitisation de son parcours: il a précisé qu'aucun désistement d'un candidat de son parti n'aurait lieu en faveur d'un candidat FN mieux placé que lui au second tour des législatives de juin.

Les deux rivaux débattront le 2 mai. "Je souhaite que ce soit un débat qui permette d'aller au fond des choses", a assuré François Hollande, qui refuse les trois débats que lui propose Nicolas Sarkozy. "Je ne me laisserai pas entraîner au pugilat".

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