«Nous devons profondément refonder notre politique migratoire. Je crois très profondément à l’asile. Mais pour bien accueillir ceux qui y ont droit, nous devons lutter plus efficacement contre ceux qui en abusent.» Emmanuel Macron a surpris tout le monde, le 25 avril, en remettant l’immigration au cœur de son discours. Pavé dans la mare de Bruxelles, ou concession à un électorat de droite à l’heure des élections européennes?
En fait, depuis son arrivée au pouvoir, le président français ambitionne de réformer l’un des plus épineux chantiers européens: le système Schengen (voir encadré), fortement ébranlé par la crise migratoire de 2015-2016 et ses conséquences. Une volonté qui est loin d’être partagée par tous les pays de l’UE. A l’image de l’Italie, qui a adopté, en novembre dernier, une loi ouvertement antimigrants. Décryptage.
2015, la crise de trop pour l’UE
«Les solutions apportées à la grande vague de 2015 ont ancré...