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Le fils de Rabbani prend les rênes du Haut Conseil pour la paix

Salahuddin Rabbani, fils de Burhanuddin assassiné en septembre, prend la tête du Haut Conseil pour la paix en Afghanistan.

14 avr. 2012, 13:18
burhanuddin_rabbani

Le gouvernement afghan a désigné samedi à la tête du Haut Conseil pour la paix le fils de l'ex-président Burhanuddin Rabbani. L'ancien chef de l'Etat a été assassiné en septembre dernier alors qu'il dirigeait cet organe chargé du processus de réconciliation avec les talibans.

Salahuddin Rabbani occupe actuellement la fonction d'ambassadeur en Turquie.

Son père a péri dans un attentat suicide le 20 septembre dernier à Kaboul. Son assassinat a porté un coup sévère aux efforts entrepris pour tenter de réintégrer les insurgés dans le jeu politique afghan.

Violences à la hausse

Il a aussi nui aux relations entre Kaboul et Islamabad, des responsables afghans ayant accusé les services pakistanais du renseignement (la puissante Inter Services Intelligence (ISI, services secrets de l'armée pakistanaise) d'avoir joué un rôle dans son décès.

L'enquête a révélé que le kamikaze était un Pakistanais et, selon les aveux d'un homme impliqué dans l'attentat, que l'assassinat avait été préparé au Pakistan, ce qu'a démenti Islamabad.

La désignation de Salahuddin Rabbani met un terme à sept mois de vacance à la tête du Haut Conseil pour la paix, où siègent 70 membres. Elle intervient dans une période de recrudescence des opérations menées par l'insurrection après les mois d'accalmie imposée par les rudesses de l'hiver afghan.

Souhait

Dans un communiqué diffusé par la présidence afghane, le nouveau président du Haut Conseil pour la paix souligne que "la présence de troupes étrangères a prolongé le conflit et l'insécurité". Une phrase qui devrait plaire aux talibans.

"Nous réaliserons des progrès dans le processus de paix lorsque le pouvoir sera aux mains des Afghans. Sans cela, nous ne pouvons pas faire avancer le processus ni obtenir la confiance de la nation", poursuit-il aussi.

Mais sa tâche sera ardue. Les talibans refusent de négocier avec le gouvernement d'Hamid Karzaï, qu'ils considèrent comme un "laquais" de Washington.


 
 

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