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Le gouvernement bulgare démissionne sous la pression de la rue

Le chef du gouvernement bulgare Boïko Borissov a annoncé mercredi la démission de son gouvernement.

20 févr. 2013, 12:55
Les Bulgares ont manifesté par centaines depuis plusieurs jours.

Boïko Borissov, chef du gouvernement bulgare, ancien garde du corps du dictateur communiste Todor Jivkov, a prononcé mercredi la démission de son gouvernement après la vague de manifestations qui secoue le pays contre la hausse des factures d'électricité. "Nous avons de la dignité et de l'honneur. C'est le peuple qui nous a confié le pouvoir, aujourd'hui nous le lui rendons", a-t-il déclaré.

Il ne pourra néanmoins pas s'appuyer sur son parti, le Gerb (centre-droit), en position de force au parlement, pour former un nouveau gouvernement, ce dernier ayant refusé les discussions.
 
"Le Gerb ne participera pas aux consultations pour un nouveau gouvernement", a déclaré mercredi le ministre de l'Intérieur Tsvetan Tsvetanov, signalant ainsi que les élections prévues en juillet devraient être avancées faute de pouvoir former un gouvernement.
 
Centaines de manifestants
 
Les Bulgares, qui manifestent par centaines depuis plusieurs jours, réclamaient la démission du gouvernement et la renationalisation des compagnies de distribution d'électricité.
 
En réponse, Boïko Borissov a limogé son ministre des Finances lundi, et annoncé mardi une forte baisse des prix, ainsi que sa volonté de sanctionner les compagnies d'électricité étrangères, au risque d'un incident diplomatique avec la République tchèque. Il a notamment annulé la licence de la compagnie tchèque d'électricité CEZ.
 
Ces mesures n'ont cependant pas suffi à calmer les manifestations. Mardi, vingt-cinq personnes ont été transportées à l'hôpital après des heurts entre manifestants et policiers.
 
"Démission judicieuse"
 
"Je ne participerai pas à un gouvernement sous lequel la police frappe les gens", a déclaré mercredi Boïko Borissov devant le parlement.
 
Le pays a augmenté les prix de l'électricité de 13% en juillet dernier, mais l'impact de la mesure n'a été ressenti qu'au début de l'hiver.
 
"La démission est la décision la plus judicieuse," a déclaré Kancho Stoychev, analyste chez Gallup International. "Cela donne aussi une légitimité à Borissov pour se maintenir dans la vie politique malgré les violences policières de la nuit dernière."
 
Le salaire moyen s'élève à 800 levs (505 francs suisses) par mois en Bulgarie et le taux de chômage atteint les 11.9%.
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