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Le gouvernement du Venezuela rend hommage à Hugo Chavez

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a lancé mercredi la journée d'hommages en la mémoire de Hugo Chavez il y a un an. L'ancien président a été terrassé par un cancer il y a un an après 14 années au pouvoir. Mais dans la rue, et depuis un mois, la place est plutôt à la contestation et à la manifestation.

06 mars 2014, 07:50
Nicolas Maduro, vêtu d'un costume sombre barré de l'écharpe présidentielle, a lancé la journée d'hommages en paradant avec son épouse à bord d'une limousine dans l'ouest de Caracas, avant un défilé civilo-militaire.

Contesté depuis un mois dans la rue par des étudiants et l'opposition, le gouvernement vénézuélien de Nicolas Maduro a commémoré mercredi en grande pompe la mort d'Hugo Chavez. L'ancien président a été terrassé par un cancer il y a un an après 14 années au pouvoir.

Nicolas Maduro, vêtu d'un costume sombre barré de l'écharpe présidentielle, a lancé la journée d'hommages en paradant avec son épouse à bord d'une limousine dans l'ouest de Caracas, avant un défilé civilo-militaire.

"Un an après le départ de notre commandant en chef, la révolution bolivarienne est debout, victorieuse, en ordre de bataille vers le socialisme", a ensuite scandé le successeur et héritier politique d'Hugo Chavez. M. Maduro est la cible depuis un mois d'une vague de manifestations d'étudiants et de l'opposition.

Ce mouvement, lancé le 4 février en province, juge le gouvernement responsable de l'insécurité, d'une inflation record (plus de 56% en 2013) et de pénuries récurrentes de produits de première nécessité. Les violences, qui ont accompagné les manifestations, ont déjà fait 18 morts et au moins 260 blessés.

M. Maduro a débuté la commémoration dans un climat tendu:

Mobilisation moindre

Comme ils le font régulièrement depuis plus d'un mois, étudiants et sympathisants de l'opposition ont à nouveau manifesté mercredi dans l'est de Caracas, bastion de l'opposition. Mais la mobilisation était nettement inférieure à celle constatée ces jours derniers.

Non loin de là dans l'après-midi, la garde civile a dispersé environ 500 manifestants radicaux à l'aide de gaz lacrymogènes aux abords de la place Altamira, où des accrochages quotidiens surviennent depuis trois semaines. De l'autre côté de la capitale, s'est déroulé comme prévu un défilé de plusieurs catégories socio-professionnelles, qui a précédé celui d'un équipement militaire dernier cri.

"Les groupes violents avaient menacé de bloquer le pays, celui-ci fonctionne librement dans le calme", s'est réjoui M. Maduro dans son discours d'hommage. Parmi les chefs d'Etat de pays "amis" venus saluer l'ancien président (1999-2013) figuraient le Bolivien Evo Morales et le Cubain Raul Castro, qui a déposé dans la matinée une rose sur le cercueil du "Comandante".

Liens rompus

Par contre, M. Maduro a rompu mercredi les "relations politiques et diplomatiques" et gelé les relations commerciales avec le Panama, lui reprochant d'avoir proposé une réunion de l'OEA (Organisation des Etats Américains) pour débattre de la question des manifestations en cours au Venezuela.

A 16h25 (21h55 en Suisse), heure officielle du décès d'Hugo Chavez, des coups de canon ont été tirés de la Caserne de la Montagne, où repose la dépouille de l'ex-commandant parachutiste. Une cérémonie religieuse s'est ensuite déroulée sur ce site devenu un lieu de pèlerinage pour les partisans de l'ancien président.

"Le legs qu'il nous laisse est assurément intouchable, inoubliable, et cette oeuvre sera éternelle", a déclaré M. Morales dans une brève intervention.

Dans plusieurs quartiers de Caracas, les habitants ont lancé des feux d'artifice en l'honneur du défunt, dont la forte popularité ne s'est jamais démentie, en particulier auprès des plus modestes. A l'est de la ville, les partisans de l'opposition ont dans le même temps tapé sur des casseroles en signe de mécontentement face au gouvernement.

Première cible de la grogne, le président Maduro, élu de justesse en avril dernier, n'a de cesse de dénoncer une "tentative de coup d'Etat" fomentée notamment avec l'aide des Etats-Unis. La semaine dernière, il a concédé l'ouverture d'un dialogue national, mais opposants et étudiants n'y ont pas participé.

En marge de la cérémonie officielle, des habitants partagés, une manifestation et des arrestations:

Parmi les chefs d'Etat de pays "amis" venus saluer l'ancien président, le Cubain Raul Castro:

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