Cela ressemble à une course olympique. Dans un premier couloir, les juges espagnols, pressés d'asseoir les grands tortionnaires du monde sur le banc des accusés. Lundi dernier, l'Audience nationale, la plus haute juridiction pénale, a lancé un mandat d'arrêt international contre cinq dignitaires chinois, dont l'ex-président Jiang Zemin et l'ex-premier ministre Li Peng, pour génocide, torture et crimes contre l'humanité au Tibet.
En face, les députés du Parti populaire (PP, droite), la formation de Mariano Rajoy, impatients de réformer la juridiction universelle. Ce principe juridique, utilisé notamment par le juge Baltasar Garzón contre Augusto Pinochet, permet à un tribunal national de juger les crimes les plus graves, même s'ils n'ont pas été commis sur son territoire. Un principe, a déclaré le porte-parole parlementaire du PP, qui "ne fait que provoquer des conflits".
Dossiers menacés d'archivage
Mardi dernier, le PP a solitairement approuvé la prise en considération de la réforme. Il...