L'offre, déposée auprès de l'administrateur judiciaire, comprend un plan sur cinq ans visant à ramener la raffinerie à la rentabilité via des investissements de 160 millions d'euros, a déclaré à l'AFP un porte-parole de Klesch en France, confirmant une information du «Figaro».
Petroplus, en sursis concordataire depuis janvier, possède cinq raffineries en Europe, dont celle de Cressier, dans le canton de Neuchâtel, qui a obtenu fin janvier un sursis concordataire de deux mois et qui emploie 260 personnes.
Premier raffineur indépendant en Europe, le groupe zougois est en proie à de graves difficultés financières depuis fin décembre. Le secteur du raffinage européen est victime d'une surcapacité chronique qui pousse les exploitants à vendre ou fermer les installations.
Entreprise familiale
Klesch avait déjà exprimé son intérêt pour deux autres raffineries de Petroplus, en Angleterre et en Allemagne. Le géant du négoce pétrolier Gunvor va quant à lui racheter la raffinerie de Petroplus à Anvers, en Belgique.
Créé en 1990, le groupe familial Klesch est actif dans quatre domaines d'activité, l'aluminium, le raffinage, le négoce et l'investissement et compte 3000 employés au total. La société d'investissement emploie à Genève 30 personnes.
Le groupe possède par ailleurs en Suisse deux sociétés de négoce, Panther Trading, basée à Genève et à Zoug (minerais, gaz, charbon), et Swiss Oil Trading and Supply (SOTASSA), implantée à Genève (pétrole).
Avec un chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros en 2010, le groupe a, en dehors de la Suisse, des activités en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Russie, selon son site internet.