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Le Japon et l'ASEAN défendent l'ouverture du ciel

Le Japon et les nations de l'Asie du Sud-Est ont plaidé samedi pour une ouverture du ciel et de la navigation en pleine mer sur fond de tensions avec Pékin en mer de Chine orientale.

14 déc. 2013, 09:51
L'ASEAN, fondée en 1967, regroupe le Vietnam, la Thaïlande, Singapour, les Philippines, la Malaisie, la Birmanie, le Laos, l'Indonésie, le Cambodge et Bruneï.

Dans une déclaration adoptée lors du sommet de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) à Tokyo, les pays membres de l'association prônent également un règlement des litiges par des moyens pacifiques. Tokyo a annoncé une aide d'un montant équivalent à 17 milliards de francs à dix pays d'Asie du sud-est.

La Chine a unilatéralement mis en place le 23 novembre dernier une zone aérienne d'identification et de défense au-dessus de la mer de Chine orientale, englobant les îles Diaoyu/Senkaku, un archipel d'îlots administrés par Tokyo mais dont Pékin revendique la souveraineté. L'initiative a provoqué des protestations officielles du Japon, des Etats-Unis et de la Corée du Sud.

Des contentieux territoriaux opposent aussi la Chine à d'autres pays asiatiques, dont des membres de l'ASEAN.

"Nous avons souligné l'importance du maintien de la paix, de la stabilité et de la prospérité dans la région et du développement de la sécurité maritime, de la liberté de navigation, d'un commerce sans entrave, de l'exercice de la retenue et du règlement des litiges par des moyens pacifiques conformément aux principes universellement reconnus du droit international", peut-on lire dans la déclaration adoptée au sommet de Tokyo.

Pas d'allusion à Pékin

Le texte ne fait pas explicitement allusion à l'initiative de Pékin, mais relève que le Japon se félicite de la tenue de consultations entre l'ASEAN et la Chine sur un Code de conduite en mer de Chine. Compte tenu de son poids économique, nombre d'Etats membres de l'ASEAN sont réticents à attaquer la Chine de front.

Mais les tensions en mer de Chine, où la zone aérienne d'identification et de défense contraint théoriquement tous les avions survolant le secteur à communiquer leurs plans de vol aux autorités chinoises, font craindre qu'un incident mineur ne dégénère rapidement.

"J'aimerais bâtir un avenir dans la zone Asie-Pacifique qui respecte les cultures des uns et des autres et construire un système économique qui se réalise non par la force, mais par l'état de droit", a déclaré le Premier ministre japonais Shinzo Abe.

M. Abe a annoncé une aide d'un montant équivalent à 17 milliards de francs aux dix pays d'Asie du sud-est. Cet investissement vise à renforcer les liens de ces Etats face à la Chine.

"Petit jeu"

En Chine, les médias officiels ont continué de tirer à boulets rouges sur le Japon. L'agence de presse Chine nouvelle a reproché vendredi à Shinzo Abe de vouloir "reprendre son petit jeu visant à accuser la Chine" lors du sommet de Tokyo.

"Nous pensons que quiconque est doté de la moitié d'un cerveau sait pertinemment que c'est le Japon qui a le premier mis délibérément le feu à la région", ajoute l'agence officielle.

L'ASEAN, fondée en 1967, regroupe le Vietnam, la Thaïlande, Singapour, les Philippines, la Malaisie, la Birmanie, le Laos, l'Indonésie, le Cambodge et Bruneï.

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