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Le Japon remet le nucléaire au goût du jour de son nouveau plan énergétique

Le nouveau plan énergétique à long terme du Japon, ne comprend plus l'orientation "zéro nucléaire" lancée après l'accident de Fukushima. L'énergie nucléaire revient au contraire en force dans le programme du Premier ministre nippon Shinzo Abe.

06 déc. 2013, 07:53
L'orientation "zéro nucléaire" décrétée par un précédent gouvernement japonais de centre-gauche après la catastrophe atomique de Fukushima ne figure plus dans le nouveau plan énergétique à long terme de Shinzo Abe (casque rouge). Ce dernier remet clairement l'énergie nucléaire au programme.

L'orientation "zéro nucléaire" décrétée par un précédent gouvernement japonais de centre-gauche après la catastrophe atomique de Fukushima ne figure plus dans le nouveau plan énergétique à long terme. Ce dernier remet clairement l'énergie nucléaire au programme.

Conformément à la position pro-nucléaire du Premier ministre Shinzo Abe revenu au pouvoir fin 2012, le document affirme que "l'énergie nucléaire est une importante énergie de base", selon les éléments publiés dans le quotidien Nikkei.

Dans la nouvelle mouture qui sera soumise prochainement à l'approbation du gouvernement, il n'est plus fait mention d'un pourcentage d'énergie nucléaire dans la production totale d'électricité à un horizon donné, mais l'option "zéro" est clairement abandonnée.

La préoccupation de la commission qui a préparé le plan est essentiellement économique. L'arrêt total des 50 réacteurs de l'archipel a forcé les compagnies à faire tourner à plein régime leurs installations thermiques et donc à augmenter leurs importations de pétrole et gaz naturel.

Nouvelles constructions

La flambée de la facture a entraîné un déficit commercial d'une ampleur colossale et d'une durée sans précédent. Pour compenser leurs frais, les compagnies ont fortement augmenté le prix de l'électricité. Qui plus est, la commission insiste aussi sur le fait que les centrales atomiques émettent moins de gaz à effet de serre que les installations thermiques.

Par ailleurs, alors que figurait clairement dans la version antérieure qu'aucun nouveau réacteur ne serait construit, cette affirmation a été supprimée dans la nouvelle mouture, laissant sous-entendre que des tranches supplémentaires pourraient être construites.

Le fait est que, vu l'âge actuel des réacteurs, si aucun n'était renouvelé ni leur durée d'exploitation prolongée, la capacité des installations d'énergie nucléaire chuterait à partir des décennies 2020-2030 et serait nulle à l'aube des années 2050.

Volonté de relancer les réacteurs

Le document plaide aussi pour une intensification de l'usage des énergies naturelles renouvelables, afin de lutter contre le réchauffement climatique. Il souligne cependant que se pose un problème de mise à jour des réseaux électriques pour gérer de façon rationnelle la diversité des modes de production dont certains (éolien, solaire) sont instables.

Toutes ces orientations correspondent à l'opinion émise par M. Abe. Depuis un an qu'il est en poste, il a manifesté à maintes reprises sa volonté de relancer des réacteurs nucléaires dans l'archipel.

Toutefois, par précaution, tout redémarrage est soumis à la certification de sûreté que doit délivrer l'Autorité indépendante de régulation nucléaire sur la base de nouvelles normes plus sévères entrées en vigueur en juillet dernier.

 
 

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