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Le juge Garzon devant la justice pour enquête sur le franquisme

Le juge espagnol Baltasar Garzon est jugé pour avoir tenté d'enquêter sur les disparus du franquisme.

24 janv. 2012, 11:51
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Le juge espagnol Baltasar Garzon s'est assis mardi sur le banc des accusés du Tribunal suprême de Madrid. Il est jugé pour avoir tenté d'enquêter sur les disparus du franquisme, en violation d'une loi d'amnistie.

Le juge Garzon, célèbre pour avoir enquêté sur les atteintes aux droits de l'homme dans le monde entier, risque une interdiction d'exercer de 20 ans au maximum qui, à 56 ans, mettrait un terme à sa carrière.

Aux cris de «Justice» et «Garzon, ami, le peuple est avec toi», environ 200 de ses partisans s'étaient rassemblés devant le tribunal, à l'appel d'organisations de défense des droits de l'Homme et d'associations de victimes. Ils dénonçaient un procès qu'ils qualifient d'injuste.

Poursuivi par deux associations d'extrême droite, il est accusé d'avoir enfreint la loi d'amnistie votée en octobre 1977, deux ans après la mort de Francisco Franco. Cette loi était censée imposer un pacte du silence sur les années noires de la Guerre civile (1936-39) et de la dictature (1939-75).

114'000 disparus

Saisi en 2006 par des proches de victimes, il avait tenté de faire la lumière sur le sort de 114'000 disparus. Il avait renoncé en 2008 face à l'opposition du parquet, qui dénonçait le risque d'une «inquisition» incompatible avec un Etat de droit.

Le juge Garzon, qui va être jugé pour abus de pouvoir, a toujours considéré que ces disparitions constituent des crimes contre l'humanité imprescriptibles.

Ses détracteurs, en particulier dans les rangs de la droite conservatrice, l'accusent d'avoir réveillé inutilement de vieilles blessures dans un pays où, 37 après la fin de la dictature, les cicatrices sont mal refermées.

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