L’attaque a déchiré le cœur de Nairobi sans vraiment surprendre. Le scénario meurtrier n’est que trop connu par les Kényans. Un commando de djihadistes prend d’assaut un bâtiment, décidés à tuer, aveuglément, le plus possible. La revendication est tombée avant même la fin de l’attentat. Dans un message, al-Chebab, un groupe islamiste somalien lié à al-Qaida, en prenait la responsabilité. Ce massacre, qui a fait au moins 14 morts, est le troisième du genre subi par le Kenya, après celui qui a visé, en 2013, le centre commercial de Westgate, déjà dans la capitale, puis un autre, deux ans plus tard, à l’université de Garisa, dans l’est du pays.
Quand les premières détonations ont retenti, en début d’après-midi, à Dusit D2, un complexe d’hôtels, de bureaux et de restaurants de luxe du quartier chic de Westlands, les habitants n’ont pas hésité. La foule a fui aussi vite que possible....