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Le lourd bilan politique des mutineries

Les soldats ivoiriens mutinés à la mi-mai ont obtenu gain de cause. Une victoire qui affaiblit le gouvernement du président Alassane Ouattara dans un contexte déjà tendu.

30 mai 2017, 00:19
epa05966325 Mutinou soldiers patrol in the streets at the entrance to Ivory Coast's central second city Bouake, 15 May 2017. Gunshots rang out early on 15 May in the Ivory Coast cities of Abidjan and Bouake amid a four-day-old mutiny by ex-rebel soldiers demanding government bonuses.  EPA/LEGNAN KOULA IVORY COAST CRISIS SOLDIERS MUTINY

Les mutineries en Côte d’Ivoire sont officiellement terminées. Les militaires, satisfaits, sont rentrés dans leurs casernes. Les coups de feu ont cessé. Mais le brasier politique allumé par ce soulèvement est très loin d’être éteint. «Le président Ouattara a beaucoup perdu dans cette affaire. Il est affaibli», assure une source diplomatique.

Le ressort de cette faiblesse tient en une phrase: le pouvoir a dû céder sous la contrainte et la surprise. Le 12 mai, quand des militaires protestent armes à la main dans les rues d’Abidjan et de Bouaké pour exiger le paiement d’une prime qu’ils estiment dues, le gouvernement pense avoir la situation en main. Après un premier mouvement en janvier, quelque 8400 ex-rebelles avaient obtenu le versement de 12 millions de francs CFA (19 600 francs par tête), dont 5 millions avaient été payés. Mais le pouvoir entendait arrêter là l’hémorragie financière et ne rien payer du...

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