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Le Maroc interdit la fabrication et la vente de burqas

Le Maroc déclare la guerre à la burqa. Le royaume vient d'interdire l'importation, la fabrication et la commercialisation de burqas, selon la presse locale. Des mesures de sécurité sont évoquées. Le gouvernement n'a fait aucune déclaration officielle à ce sujet.

10 janv. 2017, 15:16
/ Màj. le 10 janv. 2017 à 20:57
La burqa est un vêtement originaire des tribus pachtounes d'Afghanistan.

Alors que les Suisses pourraient voter sur l'interdiction du port de la burqa - le Tessin s'est déjà doté d'une loi cantonale allant dans ce sens - le Maroc déclare lui aussi la guerre à la burqa. Concrètement, l'importation, la fabrication ou la commercialisation de ce vêtement est prohibée depuis le 9 janvier dans le pays. Cette mesure a été révélée à Le 360 par un responsable de haut rang au ministère de l’Intérieur. La sécurité serait à l'origine de cette décision, à en croire plusieurs médias marocains.

Si l'information n'a fait l'objet d'aucune communication officielle émanant du gouvernement, il n'en reste pas moins que des agents du ministère de l'Intérieur auraient mené des campagnes de sensibilisation pour informer les commerçants à Casablanca, rapporte Médias 24.

A Taroudant, dans le sud du pays, et dans la ville de Ouislane, au centre-nord, les pachas de la ville, sortes de maires locaux, ont ordonné à des négociants confectionnent des burqas de liquider leur stock dans les 48 heures. Ces derniers ont aussi reçu l'ordre de stopper toute commercialisation de ce vêtement, selon un document qui circule sur les réseaux sociaux.

 

Rappelons que le port de la burqa reste un phénomène très marginal au Maroc qui pratique un islam modéré. Une majorité de femmes portent le simple hijab, voile ne couvrant que les cheveux. La burqa est un long voile qui couvre complètement la tête et le corps, un grillage dissimulant les yeux; il a été rendu obligatoire par les talibans en Afghanistan.

La décision a fait réagir certains conservateurs du royaume. "Si c'est vrai, ce serait une catastrophe", estime ainsi Hassan Kettani, un cheikh salafiste sur son compte Facebook. 

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