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Le ministre du Redressement productif défend le "made in France" en marinière

En marinière, un robot ménager en main, sur fond de drapeau tricolore: en couverture du "Parisien magazine" vendredi, Arnaud Montebourg défend le "made in France" qu'il voudrait voir mis en valeur dans les supermarchés par des rayons spécifiques.

19 oct. 2012, 15:42
Un ministre en marinière... les avis sont partagés.

"Le made in France, il y croit, on l'a testé", peut-on lire en guise de titre sous la photo du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, vêtu d'une marinière Armor Lux, montre Michel Herbelin au poignet et tenant dans ses mains un robot mélangeur Moulinex.

"La marinière, c'est Armor-Lux, c'est de la qualité", s'est justifié vendredi le ministre. Cette entreprise de textile assure 40% de sa production en France où il emploie 600 personnes, dont 380 dans ses usines de Quimper (ouest).
 
"Il faut que nous mettions en concordance les deux lobes de notre cerveau, le cerveau du citoyen et le cerveau du consommateur", a ajouté le ministre, appelant à accepter de payer plus cher des produits fabriqués en France.
 
Dans cet entretien au "Parisien", Arnaud Montebourg appelle à créer des rayons "made in France" dans les supermarchés. Il souhaite également que la France et l'UE "restreignent les importations de smartphones pour obliger les fabricants à implanter des usines ici (en France)".
 
"Très sexy"
 
Si la patronne des patrons Laurence Parisot a jugé la photo de M. Montebourg "très sexy" et salué le travail du ministre en faveur des entreprises françaises, elle lui a reproché également son interventionnisme "pas toujours bien placé".
 
Arnaud Montebourg se veut aux avant-postes de l'action du gouvernement pour sauver l'industrie française, frappée ces derniers mois par une série de restructurations dans les grands groupes (PSA, Sanofi, Air France, ArcelorMittal, etc) mais aussi les PME.
 
A ceux qui mettent en doute les résultats de son activisme flamboyant depuis sa prise de fonctions, il répond que son ministère avait traité début octobre 119 dossiers d'entreprises en difficulté, ce qui avait permis de préserver environ 15'000 emplois pour près de 5000 perdus.
 
Ce sont "des dossiers qui sont entrés chez moi avec des difficultés et qui sont sortis, soit parce que les entreprises sont tombées en faillite, soit parce que l'entreprise a repris sa vie", a-t-il expliqué à l'AFP en indiquant que les grands groupes n'étant pas comptabilisés dans ces chiffres.
 
"Canards boiteux"
 
Il a évoqué le cas du géant chimique Sanofi (914 postes voués à la suppression), se félicitant d'avoir obtenu l'engagement qu'il y aurait "zéro licenciements", un point qui n'a pas semblé contenter les syndicats.
 
Au sujet d'ArcelorMittal, qui a annoncé la fermeture définitive des hauts fourneaux de Florange (629 emplois directement menacés dans les Ardennes), il a souligné que le groupe avait "refusé à tous les pays, le Luxembourg, la Belgique, ce qu'il a accordé à la France", c'est-à-dire un délai pour trouver un repreneur, jusqu'au 1er décembre.
 
Pour soutenir l'industrie, le gouvernement compte aussi sur la future Banque publique d'investissement (BPI) qui doit voir le jour début 2013 avec une force de frappe de 42 milliards d'euros.
 
La BPI n'aura pas vocation "à aider les canards boiteux", a cependant prévenu son futur président Jean-Pierre Jouyet.
 


Montebourg en marinière : les réactions en moins... par LeNouvelObservateur

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