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Le 8 mars, "journée de la femme" ou "journée des droits des femmes"?

Chaque année, le 8 mars est sujet à grands débats. Sur la condition des femmes à travers le monde, parfois. Sur l'égalité salariale en Europe, souvent. Sur l'appellation même de cette journée "de la femme" ou "des droit des femmes", toujours.

08 mars 2016, 12:55
/ Màj. le 08 mars 2016 à 14:27
La journée internationale des droits des femmes est l'occasion de nombreuses manifestations, ici à Genève.

Depuis le début du 20e siècle, des manifestations de femmes réclament le droit de vote et l'égalité entre les sexes. C'est le 19 mars 1911 que les États-Unis et plusieurs pays européens ont célébré pour la première fois une journée des femmes. Cette date avait été choisie car elle faisait référence au printemps des peuples de 1848.

En 1977, les Nations Unies ont décrété le 8 mars "Journée pour le droit de la femme et la paix internationale". Mais pourquoi le 8 mars? L'UNESCO explique que cette date correspond au 23 février du calendrier julien (alors utilisé en Russie), jour où des ouvrières sont sorties dans les rues et ont déclenché une grève générale, sonnant le début de la Révolution russe.

"Journée de la femme" ou "journée des droits des femmes"?

Le 8 mars n'a pas la même signification pour tout le monde. Deux tendances se détachent nettement et est bien visible sur les réseaux sociaux.

Pour certain(e)s, la "journée de la femme" célèbre la féminité et tous les stéréotypes qui s'y rapportent. Les femmes se voient offrir des cadeaux et des compliments tandis que les entreprises affichent de superbes promotions pour des vêtements et du maquillage.

 

 

 

 

D'un autre côté, la "Journée des droits des femmes" vise l'objectif inverse: sortir l'image de la femme de ses clichés et lutter pour la parité entre les sexes. C'est pourquoi nombre de féministes sont irritées par le détournement commercial et l'image réductrice qui est faite de "la femme" le 8 mars.

 

 

 

Les deux appellations sont pourtant vraies. D'un côté l'ONU, l'Unesco et l'Unisef parlent de "journée de la femme" (Woman's Day en anglais) tandis que le gouvernement français, les associations féministes parlent de "journée des droits des femmes", rapporte MetroNews. Pourtant, l'appellation officielle décrétée par les Nations Unies est bien "journée pour le droit de la femme et la paix internationale".

En Suisse aussi, il reste beaucoup à faire

 

La parité entre les sexes a bien du chemin à faire. Selon l'Organisation internationale du travail, les femmes devraient obtenir l'égalité salariale en 2086 au rythme actuel des réformes. En Suisse aussi, "il reste beaucoup à faire en matière d'égalité des genres", rappelle Ilias Panchard, co-président des Jeunes Vert-e-s suisses.
 
D'après l'Office fédéral de la statistique, l’écart de salaire entre les femmes et les hommes dans le secteur privé atteignait 15,1% en 2014. Et plus les positions sont élevées, plus grande est la différence de salaire. Dans le secteur public, les femmes gagnaient 16,5% de moins que les hommes, selon des chiffres de 2012.
 
 
Par ailleurs, la Suisse se classe 42e (sur 59 pays) pour la proportion de femmes dans les conseils d'administration (9,1%), selon une étude co-mandatée par la société d'audit et de conseil EY. Elle figure même au 56e rang pour la représentation féminine au sein de la direction (8,3%).

 

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