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Le mouvement des «gilets jaunes» a un an. On fait le bilan en 4 questions

Le 17 novembre 2018, des milliers de Français, gilet jaune sur le dos, descendaient dans la rue pour protester contre la hausse du prix des carburants. Un an plus tard, on fait le point sur ce mouvement en 4 questions: comment ça a commencé? Pourquoi sont-ils de moins en moins nombreux? Qu’ont-ils vraiment obtenu? Et ailleurs dans le monde, ça bouge aussi?

13 nov. 2019, 13:28
/ Màj. le 17 nov. 2019 à 08:00
Paris, le samedi 17 novembre 2018. Une marée humaine de gilets jaunes prennent d'assaut les Champs-Elysées. (Archives)

Les «gilets jaunes», mouvement de protestation français, célèbrent leur premier anniversaire ce dimanche. Lors de leur 53e semaine de mobilisation consécutive, ils étaient 28’000 dans toute la France. On fait le point sur le mouvement en quatre questions.

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Qu’est-ce qui a déclenché le mouvement?

Le mouvement des «gilets jaunes» part d’un ras-le-bol des hausses des taxes sur le carburant. Des Français sont en colère car ils trouvent que leur pouvoir d’achat diminue et qu’ils paient de plus en plus de taxes et d’impôts. L’augmentation du prix de l’essence, c’est en quelque sorte la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Une pétition sur le web et un appel diffusé sur Facebook font le reste du travail, rappelle FranceInfo.

 

 

Le 17 novembre 2018, 282’000 personnes, selon les chiffres officiels, manifestent dans les grandes villes du pays et occupent des péages et des ronds-points. Tous sortent avec un gilet jaune fluo. Mais pourquoi avoir choisi ce symbole? C’est un vêtement facile à trouver et tout le monde en a un dans sa voiture, comme c’est obligatoire en France depuis 2008.

Pourquoi la mobilisation a faibli?

Depuis la mi-janvier, la mobilisation est en baisse constante. Selon Le Monde, ce sont principalement les interventions de la police et les condamnations judiciaires qui expliquent ceci. Des actes violents marquent  rapidement les manifestations des «gilets jaunes». Le 1er décembre, l’Arc de Triomphe est notamment saccagé sous un nuage de gaz lacrymogène. En avril dernier, le président Emmanuel Macron promulgue la loi «anticasseurs». Son but? Empêcher les dégradations.

 

 

Au total, plus de 10’000 «gilets jaunes» ont été placés en gardes à vue et près de 2000 ont été condamnés. De quoi refroidir les ardeurs des manifestants. Et c’est sans compter que, d’après un décompte du ministère de l’Intérieur français du 4 octobre, près de 2500 manifestants ont été blessés, notamment par les tirs des lanceurs de balle de défense des forces de l’ordre.

Qu’ont vraiment obtenu les «gilets jaunes»?

Dix jours après leur première manifestation, les «gilets jaunes» présentent une liste de 42 revendications. Elles portent notamment sur l’augmentation du pouvoir d’achat et la diminution des impôts. Si la plupart d’entre elles ne vont pas être acceptées, le mouvement a tout de même obtenu quelques «succès». Du côté des automobilistes, la taxe sur le carburant est rapidement abandonnée et la limitation de la vitesse à 80 km/h assouplie selon les départements.

 

 

Les «gilets jaunes» obtiennent aussi une augmentation de la dénommée prime d’activité pour les personnes qui ont un bas salaire, une prime exceptionnelle pour certains employés et une défiscalisation des heures supplémentaires, détaille L’Express. Par contre, ils n’ont pas réussi à faire passer le rétablissement de l’impôt sur la fortune. Des mesures ont aussi été mises en place pour aider certains retraités.

Aujourd’hui, les manifestants continuent de demander l’instauration d’un référendum d’initiative populaire, selon Le Parisien. En gros, un tel outil permettrait d’approuver ou de désapprouver un texte voté par le Parlement, comme c’est le cas en Suisse.

Est-ce uniquement un mouvement français?

Oui, le mouvement n’a pas réussi à s’implanter véritablement dans un autre pays. Pourtant, dans les premiers mois qui suivent l’acte 1, le gilet jaune devient l’emblème de manifestations dans 33 autres pays, explique France 24. En Suisse, une cinquantaine de «gilets jaunes» protestent devant le Palais fédéral à Berne le 5 janvier. 

Mais les «gilets jaunes» se rattachent aussi à une série de protestations mondiales, dont le point commun est un profond malaise vis-à-vis des autorités, d’après Le Monde.

Retrouvez les principaux mouvements de protestations dans le monde ici:

 

Depuis plusieurs mois, de Quito à Hong Kong, les populations de nombreux pays descendent dans la rue pour demander du changement. C’est d’ailleurs aussi la hausse du prix de l’essence qui a déclenché les mobilisations en Equateur. L’augmentation du prix du ticket de métro a «enflammé» le Chili et celui du pain le Soudan.

 

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